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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre X




Les jours suivants furent particulièrement longs pour Shu qui apprit succéccivement à respirer correctement tout en exécutant des mouvements compliqué, mais il savait être patient et sutout il était conscient que tout cela était nécéssaire pour l’apprentissage de la Maîtrise. Sokka, comme à son habitude, savait lui montrer son soutient tout en lui faisant revoir chaque soir les enseignements de la Maîtrise de l’Eau et du sabre afin qu’il ne se se rouille pas. Ryû venait souvant les observer de loin, refusant à chaque fois de se joindre à eux, mais Shu le soupçonnait de mourir d’envie de le faire.

Mais une fois qu’ils étaient tous les deux tout seul dans leurs chambres, le masque tombait enfin et ils s’amusaient comme n’importe quels jeunes hommes de leur âge. Le Prince se révéla même un très bon joueur de Pai Sho dont Shu avait encore quelques difficultés à retenir les règles. Tout en jouant ils parlaient de tout et de rien et très vite ils en vinrent à nouer des liens d’amitiés.

Puis un matin, ce jeune Maître apprit à son élève qu’il allait enfin pouvoir travailler avec le Feu. L’instant d’après, il tira un petit tas de feuille de papier de l’une de ses poches, et il en choisit une qu’il offrit à Shu. « Cette leçon consistera à contrôler le feu pour l’empêcher de s’étendre et de consumer cette feuille ; mets toi en position ». Shu s’exécuta et Ryû posa un index au milieu de la feuille de papier qui commença à se consumer lentement. Shu chercha le moyen de stopper le cercle de s’étendre, mais il n'arriva qu’à laisser le papier devenir de la cendre.

« Le feu n’a rien à voir avec l’Eau avec qui tu dois travailler », lui expliqua Ryû en lui en donnant un nouvelle qu’il alluma de la même manière. « Ni avec la Terre avec qui tu dois faire corps ; le feu est vivant et il est le prolongement de tes émotions ». Shu se concentrait mais rien n’y faisait, le cercle s’étandait.

« Là tu ne fais que tenter de contrôler la flamme ; tente plutôt de protéger cette feuille comme si il s’agissait de ta chaire et de ton sang, comme si elle était ton enfant », insista Ryû. « Fais le tien et retire ce feu qui l’agresse ».

Shu fit ce qu’on lui demandait, et c’est seulement maintenant qu’il parvint à former une sorte de barrage entre le feu et le papier. Il tint bon de longues minutes, mais ses forces fondaient comme neige au soleil et il fut forcé de laisser le papier se consumer.

« C’est très bien », approuva Ryû. « Je vais te faire apporter à manger ; Maîtriser le Feu brûle nos forces très vite lorsqu’on n’y est pas habitué ».

Shu se rassura à ces mots car il avait craint de se retrouver dans cet état de fatigue chaque fois qu’il tenterait ce genre d’exercice. Il mangea donc ce que lui apporta une jeune servante et, si il l’avait cru, Ryû ne le laissa pas se reposer sur ses lauriers et l’entraînement repris. Ce soir là, il fut trop fatigué pour participer à ses duels quotidiens avec Sokka, ainsi que les trois soirs suivants, mais au fur et à mesure que Ryû continuait de lui faire subir cet entraînement, il s’y habituait et bientôt il fut capable de maintenir ses efforts pendant plus d’une heure.

« C’est très bien », approuva de nouveau Ryû. « Nous allons arrêter pour aujourd’hui ; reposes toi bien car demain nous passerons aux choses sérieuses ».

Etant donné les difficultés qu’il avait eut à seukement empêcher une feuille de papier de brûler, Shu n’osa pas imaginer ce que lui réservait son professeur. Sokka le rejoignit un peu plus tard et cette fois encore Shu fut désolé de lui apprendre qu’ils ne pourraient pas s’entraîner ensemble ce soir là. Faute de mieux, ils s’autorisèrent une petite promenade dans les jardins royaux avec les Gardiens du Temple de la Terre qui s’étaient à présent liés d’amitié avec Sokka.

Ils discutèrent longtemps, plaisantant dès que l’occasion se présentait, et comme la nuit était maintenant bien avancée, ils furent forcés de regagner leurs chambres. « J’espère seulement qu’on pourrait revoir quelques mouvements de la Maîtrise de l’Eau avant de quitter le palais », bougonna Sokka dans sa barbe.

« Je suis désolé », se répéta Shu pour ce qui devait bien être la enième fois. « Mais je dois vraiment apprendre la Maîtrise du Feu ; je t’es raconté ma discussion avec l’Avatar Aang ».

Sokka ascquiesça, mais le cœur n’y était visiblement pas. Il regagna sa chambre et laissa Shu tout seul dans le couloir qui le conduirait à la sienne.


De son côté, Ryû avait été appelé dans la salle du trône où son père avait à lui annoncer une bien triste nouvelle. « Les Tribues de l’Eau sont en grand danger », expliqua le Seigneur du Feu au Prince. « Je viens de recevoir un message me priant d’envoyer des troupes à leur secours à la tête desquels se trouvera l’Avatar Shu ».

« Ils nous demande de les soutenirs dans leurs efforts de guerre contre les Royaumes de la Terre ? », s’étonna Ryû. « Mais ils savent pourtant que nous ne pouvons pas choisir entre deux alliés ».

« Cela n’a rien à voir avec les Fils de la Terre », expliqua le Seigneur du Feu. « Un certain Général s’est soulevé contre le Conseil de l’Eau et il a imposé la loi martial à tous ses concitoyens ; les propositions de paix avec leurs adversaires sont maintenant oubliés et il prépare une grande offenssive pour envahir les Royaumes de la Terre ».

« Mais c’est de la folie », insista Ryû.

« Je ne peux malheureusement plus rester en retrait de cette guerre », se lamenta presque le vieil homme. « Je vais être obligé d’envahir la capitale du Pôle Nord pour remettre le pouvoir entre les mains du Conseil ; Shu sera-t-il près à partir dans deux semaines ? ».

« Il le sera », promit l’héritier. « Et j’ose aujourd’hui vous demander de diriger les troupes que vous enverrez ».

« Le Seigneur réfléchit quelques secondes à l’éventualité d’envoyer son fils unique au devant de terribles combats.

« Je l’accepte », finit-il par répondre. « Mais ne risque pas ta vie inutilement ; si tu ne peux pas écraser leurs défenses, tu reviendras sans attendre ».


C’est donc songeur que l’héritier du trône de la Nation du Feu marcha lentement pour rejoindre la chambre qu’il partageait avec son élève, mais aussi son ami... « Comment vais-je le lui apprendre ? », se demanda-t-il en posant la main sur la poignée. Ensuite un serviteur vint le chercher, paniqué. Tandis qu’il se confondait en excuse pour oser venir l’importuner à cette heure de la nuit, il lui expliqua vaguement que les hommes qui accompagnaient l’Avatar Shu se battaient en ce moment même dans la deuxième cours intérieur et que les soldats attendaient leurs instructions pour savoir si ils pouvaient agir ainsi que le réclamait leurs fonction.

« Ils craignent de causer des problèmes diplomatiques en s’attaquant aux gardes du corps personnels de l’Avatar », expliqua-t-il.

Sur une impultion, Ryû se retint de frapper à la porte pour prévenir Shu qui devait certainement dormir à cette heure. Puis il demanda à ce qu’il soit conduit jusqu’aux hommes qui semblaient causer tant de problèmes. L’instant d’après il accédait à la deuxième cours intérieur où Sokka se déchaînait sur les six Fils de la Terre qui suivait Shu depuis son incurtion au Temple de la Terre. Ils avaient tous dégaînés leurs sabres et encerclait le jeune Maître de l’Eau qui en avait fait autant.

« Ne nous force pas à nous battre contre toi », répétait l’un des Fils de la Terre pour ce qui semblait être la énième fois. « Si tu continu comme ça tu risques de blesser quelqu’un ».

« Il a raison », approuva Ryû en s’approchant. « Si tu rangeais ton sabre pour qu’on puisse parler ? ».

Mais Sokka se contenta de hurler en baraguinant des mots incompréhensibles et à sa démarche pateaude le jeune Prince en déduit qu’il était soul. « Qu’on me donne des glaives », finit-il par ordonner à ses soldats. Ceux-ci s’exécutèrent suffisement vite pour qu’il puisse faire face à l’ivrogne qui avait tenté de l’attaquer. Heureusement les Gardiens du Temple de la Terre s’étaient interposé et l’avaient empêché d’avancer trop près de lui. Ne pouvant pas le contenir suffisament sans lui faire de mal, les Fils de la Terre étaient sur le poing de l’encercler pour...

« Laissez le venir à moi, si c’est ce qu’il désire », odronna Ryû. « Je ne sais pas ce qu’il me reproche, mais il n’y a qu’une façon de s’expliquer ».

« Tu ne sais pas ? », rugit Sokka en hurlant de plus belle. « Tu ne sais pas ? ».

Il attaqua et cette fois personne ne tenta de l’arrêter. Malheureusement pour lui il était trop saoul pour être suffisement dangereux, et Ryû était un escrimeur hors paire qui savait manier ses glaives comme si il s’agissait de simples extensions de lui-même. Il bloqua sans mal la lame du sabre ennemi et d’une torsion du poignet, il le désarma. Sokka ne sembla pas le remarquer car il sauta aussitôt sur le Prince qu’il saisit à la gorge en hurlant sa rage. Ryû lâcha tout de suite ses armes, empoigna Sokka et exécuta une roulade arrière en emportant ce dernier qui se retrouva étalé pour son compte sur le sol dallé de la cour.

« Ne lui faites pas de mal », ordonna le Prince aux Soldats du Palais qui s’approchaient pour mettre l’individu aux arrêts. « Qu’on m'apporte deux seaux d’eau et qu’on nous laisse seul ».

N’osant pas s’opposer à un ordre direct, les soldats du Feu s’exécutèrent rapidement malgré leur désaprobation. Les Fils de la Terre furent plus difficile à convaincre.

« Il doit juste cuver, il ira mieux dès que le jour pointera », expliqua Ryû. « Retournez dans vos quartiers et surtout pas un mot à Shu ; il a suffisement de sujets d’inquétude en tête pour ajouter celui-là ». Ryû resta donc une bonne partie de la nuit auprès de Sokka qui ronflait comme un bien heureux. Tout ce temps il réfléchit à ce qui avait bien pû mettre le jeune homme dans un tel état, et surtout pourquoi c’était sur lui qu’il avait concentré sa colère et son agressivité. Le soleil fit son entrée et le ciel commençait à se colorer à l’horizon, et Ryû décida qu’il était temps d’avoir des réponses. Sans se presser, il ramassa l’un des seaux d’eau et le vida à la face de l’ivrogne.

« Lèves-toi », dit-il en échangeant son seau avec un second qu’il vida de la même façon. Sokka était bien réveillé cette fois, et à son expression Ryû comprit qu’il se rappelait de ce qu’il s’était passé durant la nuit et qu’il s’en souvenait.

« Est-ce que j’ai blessé quelqu’un ? », demanda-t-il d’une voix pateuse.

« Personne si ce n’est toi », répondit le Prince en s’installant sur sol trempé. « Est-ce que tu veux parler ? ».

« Je n’ai rien à dire », se contenta de répondre Sokka en se levant péniblement. Il se tenait la tête, visiblement douloureuse en ce lendemain de beuverie.

« Si tu as un problème avec quelqu’un, règle le avec ce quelqu’un », récita Ryû. « Que ce soit avec des mots ou par les armes ; tel est la devise d’un soldat du Feu ». Sokka lui fit face, sur le point de parler, mais il y renonça. « Je vais dans ma chambre », dit-il enfin.

« As-tu donc si peur d’être jugé que tu te refuses à parler ? », demanda Ryû avec pitié. « Qu’est-ce qui pèse à ce point sur ton cœur pour qu’un Maître de l’Eau tel que toi en soit réduit à s’oublier dans la boisson ? ».

D’un mouvement brusque de la main, Sokka appela à lui l’eau qui trempait le sol dallé et s’en servit comme d’un fouet dont il frappa Ryû en pleine poitrine. L’instant d’après il était comme un enfant réalisant combien sa bétise était grave.

« Je suis désolé », s’empressa-t-il de dire à celui qu’il venait de frapper.

Ryû ne l’écouta pas et sauta sur ses pieds pour frapper Sokka avec une langue de feu qui le toucha lui aussi à la poitrine. « Que ce soit claire », lança-t-il. « Je ne désire que te venir en aide ; mais lève encore une fois la main sur moi et tu es mort ! ».

Tandis qu’il parlait, plusieurs Soldats du Feu avaient surgis de nul part et il dût leur faire signe de s’arrêter pour qu’ils ne réduisent pas Sokka en miettes. « Est-ce que tu crois vraiment que j’ai peur de toi ? », lui lança Sokka en se mettant en position de combat. Ryû était l’héritier du trône et son devoir était de tout faire pour éviter un conflis entre lui et le meilleur ami de l’Avatar, mais il était aussi un soldat et lorsqu’on lui lançait un défi, il se devait d’y répondre la tête haute.

« Que personne ne s’en mêle », ordonna-t-il. Puis Sokka attaqua le premier dans une belle combinaison qui aurait été bien plus efficace si il ne souffrait pas encore de ses excès de la veille. Ryû n’eut donc pas trop de mal à lui saisir le poignet et appuyer de tout son poids sur le coude de son adversaire,il était maintenant incapable de bouger le bras sans se le casser.

« Que ce soit bien clair! », dit-il à celui qu’il tenait en respect. « Dans deux semaines exactement, Shu devra partir à la tête d’une armée de Soldats du Feu pour reprendre la citée du Pôle Nord des mains du Général de l’Eau qui l’a conquit par la force et il aura besoin de toi à ce moment. Maintenant j’ai deux questions à te poser : Es-tu décidé à me dire ce qu’il se passe dans ta tête, ou faut-il que je te mette le bras en morceaux pour que tu sois incapable de suivre ton ami dans l’épreuve qui sera bientôt la sienne ? ».

Sokka cessa de se débattre et baissa la tête. « Je suis désolé », lâcha-t-il enfin. Et Ryû le libéra de sa prise pour qu’ils se tiennent en face à face.

« Maintenant si tu me disais ce qu’il t’es arrivé ? », demanda Ryû.

« J’étais ivre », répondit Sokka en massant son bras à présent douloureux. « Et j’ai commencé à voir des problèmes là où il n’y en avait pas ».

« Ils étaient bien là », rétorqua le Prince. « L’alcool n’a fait que t’aider à sortir de tes gonds ».

« Shu est mon ami », finit par expliquer Sokka.

« Comme il est le mien », précisa Ryû. « Et j’ai l’impression que tu as peur qu’il ne te tourne le dos pour... »

« Il ne fera jamais ça ! », le coupa Sokka.

Ryû comprit à sa réaction de Sokka qu’il venait de toucher une corde sensible. Il continua :

« Shu est l’Avatar, l’espoir de tous les peuples, mais il reste un être humain », dit-il. « Votre amitié est sûrement son plus grand trésor ».

« Alors pourquoi a-t-il refuser de me parler depuis que nous sommes arrivés dans ce palais ? », demanda Sokka. « C’est comme si depuis qu’il avait fait ta connaissance, il n’avait plus besoin de moi... Je le comprends après tout... ».

Ryû était sur le point de lui expliquer combien il se trompait, mais Sokka continuait sur sa lancé :

« Lui est l’Avatar et toi le Prince de la Nation du Feu », dit-il. « Vous êtes tous les deux promis à des destins exceptionnels, alors que moi je ne suis qu’un bâtard sans famille et sans attache ; qui voudrais continuer de m’avoir à ses côtés alors que tout le monde me rejette ? ».

« C’est donc ça ? », demanda Ryû, incrédule. « C’est ça qui a provoqué ta colère ? ».

Il secoua tête négativement avant d’ajouter :

« Pauvre crétin », dit-il. « Shu et moi donnerions tout ce que nous avons pour être à ta place ! ». Il ria ensuite de bon cœur, à l’étonnement de Sokka. « Tu dis que nous sommes promis à des destinées exceptionnelles ? Mois je te dis que nous sommes prisonniers de ces destinées », dit-il en redevenant sérieux. « Toi, tu es libre de partir dès maintenant et de découvrir le monde si tu le veux, alors que nous nous serons toujours forcé d’aller là où on nous dit et quand on nous le dit : il n’y a vraiment pas de quoi être jaloux ».

« J’étais ivre », se défendit Sokka.

« Alors ne le soit plus à l’avenir », lui conseilla Ryû. « Personne ne sait ce qu’il peut arriver, et que feras-tu si tu es aussi saoul que hier et que quelqu’un s’en prenait à ton ami ? ».

Ces paroles atteignirent profondément Sokka qui ne dit rien. A la place, il s’éloigna lentement en disant :

« Tu as dis qu’un Général de l’Eau avait prit le contrôle de la Cité du Pôle Nord, je soupçonne qu’il s’agisse du Général Borak », dit-il. « C’est le vrai père de Shu, et il brûle littéralement d'envie de le tuer ; je te déconseille de lui en parler avant que tout ne soit près pour le départ où il s’en ira seul le défier ».

Ryû retint ces avertissements et retourna lui aussi dans ses appartements pour dormir un peu. Il était fatigué à cause de la nuit quelque peu mouvementée qu’il avait passé, et les nouvelles que lui avaient donné son père la veille et Sokka ce matin avaient de quoi l’inquiéter. Si Sokka disait vrai, le Génaral n’était autre que le monstre dont Shu lui avait déjà parlé... Décidément le destin avait le sens de l’humour.


Fin du chapitre 10.



By Syds



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