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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre XI




Dès qu’il fut réveillé, Ryû alla rejoindre Shu qui était occupé à répéter des mouvements auxquels le Prince n’entendait rien mais qu’il trouvait très intéressant du poing de vue défensif. Il lui sembla qu’un combattant utilisant ces arcanes serait pareil à une forteresse capable de soutenir un siège contre nombre d’ennemis.

« Est-ce que tu peux m’expliquer ce que sont ces mouvements ? », demanda-t-il lorsque son ami eut terminé d’exécuter ses katas.

« Ce sont les bases de Hung Gar », répondit Shu. « Il s’agissait du Kata de la Muraille ».

« C’est bien à cela que ça ressemblait », approuva Ryû. « Une muraille impénétrable ».

« Il me permettent de me recentrer », ajouta Shu presque sur un ton d’excuse, comme si il ne savait pas si il pouvait user de la Maîtrise de la Terre alors qu’il étudiait justement celle du Feu.

Ryû n’eut aucun mal à le croire lorsqu’il disait que cela l’aidait à rassembler ses forces, lui-même s’adonnait à la méditation très régulièrement pour maintenir un contrôle maximal sur sa Maîtrise du Feu.

« J’ai été étonné de ne pas te voir dans ton lit ce matin », ajouta Shu en souriant.

« Oui », approuva l’intéressé. « J’ai eut beaucoup à faire cette nuit, et j’ai préféré retourner à mes appartements pour ne pas te réveiller ». Cette simple explication sembla satisfaire Shu qui attendit calmement que son professeur lui explique en quoi consisterait la leçon du jour.

« Jusqu’à présent tu as appris à empêcher le Feu de se répandre », commença Ryû. « Il s’agit du côté le plus difficile de la véritable Maîtrise du Feu et tu es parvenus à en saisir les bases plus rapidement que je ne l’aurais cru possible ; maintenant tu vas apprendre à faire naître le Feu de la chaleur de ton corps ».

Et disant ces mots, il montrait sa main droite, paume ouverte, où apparu une petite flamme.

« Comme précédemment, le souffle est aussi important que le contrôle de ses émotions ; pour faciliter les choses, je te conseil de former une coupe avec tes deux mains ».

Shu se mit dont en position, jambes bien écartés et les mains ouvertes pour faire comme un récipient. Il se concentra sur sa respiration, cherchant à canaliser sa force au niveau de son estomac comme Ryû le lui avait apprit. Mais malgré tous ses efforts, les minutes passèrent sans qu’il ne parvienne à trouver le moyen de générer la moindre petite flammèche. En temps normal, Ryû l’aurait laissé découvrir par lui-même la façon de procéder, quitte à ce qu’il y passe la semaine si il le fallait, mais les paroles de son père étaient encore fraîches dans son esprit alors il décida d’accélérer quelque peu les choses.

« La Maîtrise du Feu est aussi la Maîtrise des Emotions », dit-il. « Lorsque l’on découvre nos capacités, c’est très souvent la colère qui nous serre de catalyseur ».

« Le problème c’est que je ne suis pas en colère », fit remarquer Shu sans lâcher sa concentration.

« Pas même contre ton père ? », demanda Ryû. « Pas même contre Borak ? ». Cela lui déplaisait d’agi ainsi avec son ami, mais il n’avait malheureusement pas le choix. Shu devait en apprendre le plus possible sur la Maîtrise du Feu avant de partir à l’attaquer du Pôle Nord.

Mais ce qu’il se produisit dépassa de loin ce à quoi il s’était attendu. Ce n’était pas une petite flamme fragile qui s’échappa des mains de son protéger, mais un véritable geyser de feu.

« Utilise cette colère », approuva Ryû. « Mais ne la laisse pas te consumer ; tu es le seul Maître de tes émotions ». Lentement, le feu perdit en puissance et diminua jusqu’à atteindre un taille respectable tout en restant malgré tout impressionnante ne serait-ce que par la chaleur qu’il dégageait.

« Diminue encore le flux », demanda Ryû. « Tu ne seras près que lorsque tu seras capable de te maintenir à la frontière entre la puissance suffisante pour générer une étincelle et celle qui la fait disparaître ». Shu fit ce qu’on lui demandait, agissant plus à l’instinct qu’à la logique. Comme si ses sens lui disaient comment s’y prendre et le temps s’écoula au gré des instruction de Ryû qui lui disait quels exercices il devait faire.

La nuit trouva Shu plus fatigué que jamais et Ryû ne pu que le féliciter pour cette première impressionnante. « Maintenant je te propose d’aller retrouver ta chambre et de dormir au plus vite », conclu-t-il. « Demain sera encore plus éprouvant ; aussi bien du côté physique que psychologique ».

Et il ne lui avait pas mentit car si les leçons qui suivirent virent Shu de plus à même de se contrôler, elle luis révélèrent ses plus grandes peurs et combien il était encore fragile du point de vue émotionnelle. Il réalisait peu à peu ce qu’il s’était jusque là refuser de voir : Au plus profond de lui bouillait une colère sans borne contre tout ce qui lui était arrivé depuis le jour où il avait été contraint de quitter son petit village tout près des la splendide citée d’Omashu.

Pour ne pas risquer d’exploser et de se retrouver sans aucun contrôle, il avait fini par se confier à son professeur et ami qui lui avait conseillé la méditation. « Je m’y adonne chaque jour », expliquait le jeune Prince. « Cela te permet de te vider de toutes les frustrations accumulé, mais seulement si tu es près à t’avouer ce que tu ressens ».

Sinon Ryû s’étonna de voir combien son élève avait des dons naturels pour la Maîtrise du Feu et surtout avec quelles facilités il était capable de passer d’un était que l’on pourrait qualifier de normal à une concentration extrême en l’espace d’un instant. « C’est la Maîtrise de la Terre », lui avait expliqué Shu un soir. « Un Maître doit être capable d’étendre ses sens en un instant si il veut pouvoir réagir correctement car il suffit d’une seule vibration dans le sol que l’on n’a pas ressentit et le résultat peut être catastrophique ; des éboulements peuvent parfois se produire ».

En seulement cinq jours Shu avait été capable de faire ce qu’il aurait fallu plus d’une année à un Fils du Feu normal, et parfois même deux ans.

« S’être réincarné plusieurs fois à finalement du bon », avait d’ailleurs plaisanté l’Avatar.

Ryû suspectait surtout sa formation peu conventionnelle. Né Fils de l’Eau, il avait grandit en étudiant la Maîtrise de la Terre, qui se rapprochait par bien des côtés de cette du Feu... Sa parenté avait ensuite facilité l’apprentissage de la Maîtrise de l’Eau et il ne doutait pas un instant qu’elle l’aiderait grandement à apprendre la Maîtrise du Vent par lui-même avec les années ; il ne lui faudrait que se montrer patient.


De son côté Sokka ne restait pas non plus inactif. Sur la demande de Ryû dont il semblait maintenant capable de supporter la présence, il avait entreprit d’enseigner les techniques de combat des Maîtres de l’Eau aux Soldats qui avaient été choisit pour partir. Il terminait ainsi ses journées aussi fatigué que son meilleur ami, mais il ne s’en formalisait plus car, disait-il, cela lui permettait de parfaire sa propre Maîtrise dans des combats réelles auxquels les Gardes du Corps de l’Avatar participaient aussi à l’occasion.

« Bientôt je serais capable de faire face à n’importe quel Maître des Eléments », disait-il parfois comme pour s’en convaincre lui-même.

Shu ignorait tout de la guerre qui se profilait et il pensait que l’attitude de Sokka n’était qu’une conséquence de son ennuie. « Il doit beaucoup s’ennuyer lorsque je passe mes journée avec Ryû », se disait Shu avec un soupçon de culpabilité. Mais tout n’était pas aussi noir car un événement de taille approchait à très grand pas : La Fête du Feu. Cette fête, à laquelle allaient participer tous les habitants du Palais et de ses environs, était pour lui un moyen de découvrir que la Maîtrise des Eléments n’était pas forcément utilisable qu’en combat. Ryû les avait en effet réquisitionné lui et Sokka pour assurer l’animation centrale de la soirée.

« Avant toutes choses je voudrais savoir si vous êtes tous les deux capable de faire comme moi », leur avait dit Ryû. Et la seconde suivante il frappait le ciel de son poing d’où s’échappa un grand trait de Feu qui fendit l’air pour grandir, grandir jusqu’à atteindre les proportions gigantesques d’un véritable Dragon de Feu.

« Pour Shu je sais pas », répondit Sokka plutôt impressionné. « Mais moi je suis juste un Maître de l’Eau ».

« Et c’est d’autant plus important car je voudrais vous fassiez danser un Dragon d’Eau et de Terre », expliqua Ryû. « En êtes-vous capable ? ».

« Oui », assura Sokka.

Shu hésitait quelque peu. « Je le pourrais », finit-il par dire. « Mais faire léviter une quantité de terre aussi importante et avec suffisamment de fluidité pour que l’on pense qu’il s’agit d’un Dragon demande beaucoup d’énergie et de concentration : hors nos entraînements quotidiens me vide littéralement des deux ».

« Est-ce que tu pourrais le faire si je te permettais de ne pas t’entraîner juste une journée ? », demanda Ryû, réticent rien qu’à l’idée de manquer un seul jour d’entraînement de Maîtrise du Feu.

« Si je pouvais me reposer toute la journée je serais capable de le faire le soir de la Fête », assura enfin Shu.

« Alors soit », dit Ryû. « Mais tu devras me promettre de redoubler d’efforts durant les prochains jours ».

« Si l’entraînement est si important », demanda Shu plutôt amusé. « Pourquoi est-ce que tu veux autant me faire participer à la Fête ? ».

« La Fête du Feu est un jour important pour mon peuple », expliqua Ryû. « A l’époque de mon ancêtre le Seigneur Osai, nous fêtions la grandeur de notre Nation, mais après la guerre nous sommes retournés aux anciennes traditions ; nous y célébrons à présent le jour où naquit le premier Avatar qui par la suite permit aux hommes de maîtriser tous les Eléments ».

« Le premier Avatar ? », s’étonna l’intéressé dont la curiosité était soudainement piqué au vif.

« Tu la découvriras en même temps que les enfants qui assisteront au spectacle », lui dit Ryû.

Sokka souriait de toutes ses dents devant l’air déconfit de son ami. Finalement ce Prince du Feu n’était pas aussi imbu de lui-même qu’il ne se l’était imaginé. Ryû leur expliqua ensuite dans les grandes lignes qu’il arriverait le soir du festival et surtout ce que eux devraient faire pour que tout se passe comme prévue.

« Le but de ce spectacle est donc de raconter l’histoire du Premier Avatar et des Quatre Anciens Dragons », continua Ryû. « Il y avait le Dragon du Feu, celui de l’Eau, de la Terre, et leur Seigneurs à tous le Dragon de l’Air.

« Je ne connais vraiment pas cette légende », avoua Shu.

« C’est normal d’après ce que tu m’as dis », répondit Ryû. « Ta Grand-mère a tenu à te protéger de toutes influences ».

« Peux-tu nous expliquer comment nous devront procéder ? », demanda Sokka. Shu était content de le voir aussi concerner par quelque chose, surtout lui qui avait paru si distant depuis leur arrivé au palais.

Ryû leur montra donc une maquette représentant le décors de bois et de papier que des serviteurs préparaient à l’extérieur à une bien plus grande échelle, et avec trois petites boules de Feu, qu’il contrôlait indépendamment les unes des autres, il fit exécuter les trajets que devront suivre ceux qu’invoqueraient plus tard les dragons de Feu, d’Eau et de Terre qu’ils invoqueraient devant tous les spectateurs.

« Le Dragon de l’Air sera représenté par une grande marionnette suspendu à plusieurs mètres au-dessus du sol par des câbles et un système de poulies qui lui permettra de se mouvoir », expliqua Ryû. « Nous devrons faire tourner les nôtres autour de lui comme ça, et lorsque le narrateur arrivera au passage important, nous devrons... », et il continua sur sa lancé et ils se préparèrent toute la journée jusqu’au soir où la représentation devait commencer.


Pour la première fois depuis leur arrivé, les jardins qui avaient été érigé devant l’entrée de la première court extérieur étaient pleins à craquer de personnes appartenant au petit peuple comme à la haute société. En cette nuit de festivité il sembla à Shu que les titres et les honneurs n’avaient plus court, et tous se tenaient assis sur l’herbe fraîchement tondu dans l’attente que s’animent enfin les merveilles qui patientaient tranquillement sur l’estrade de bois, où avait été conçu un décor de bois et de papier peint pour représenter des sommets montagneux et ennuagé.

Un homme en vêtements de cérémonie monta sur l’estrade et salua la foule de spectateur en s’inclinant respectueusement et seul les enfants se permirent d’applaudir, encourager par leurs parents qui souriaient de plaisir anticipé pour ce qui était sur le point de commencer.

« En cette belle nuit de la Fête du Feu, je me présente devant vous, petits et grands, pour vous conter l’histoire du Premier Avatar », leur dit-il sur un ton un tantinet trop théâtral.

Là encore les enfants applaudirent et depuis l’endroit où il se tenait, plus ou moins bien dissimulé derrière un élément du décors, Shu voyait des adultes en faire de même.

« Laissez moi donc vous raconter l’histoire des quatre Anciens Dragons qui, un soir, se réunirent au sommet de la plus haute montagne pour y découvrir la dépouille d’un simple mortel tombé sous les coups du plus puissants d’entre eux », raconta l’homme de sa voix puissante. « Le Seigneur de l’Air, Maître de tous les Dragons, restaient là, prostré devant le corps sans vie de ce malheureux dont l’âme en peine était revenu pour expliquer son intrusion dans l’antre du Titan et surtout sa tentative de voler l’œuf que le monstre avait sous sa protection ».

Tandis que parlait le narrateur, des musiciens jouaient un rythme à la fois entraînant et triste qui semblait accompagner à la perfection des trois Maîtres qui avaient entrepris de donner corps aux paroles du conteur. Devant les yeux ébahis des petits et des grands, un gigantesque Dragon de papier aux couleurs multiples monta dans les airs, retenu par des câbles que l’on ne pouvait pratiquement pas voir, et il sembla à tous que ce géant te tenait tout malheureux au milieu des étoiles en regardant un jeune homme, aux vêtements déchiré et rougis avec des colorants pour représenter le sang, qui étaient étendu sur le sol. A ses côtés se tenait un autre jeune homme aux traits absolument identique dont la totalité du corps était couvert de peinture blanche car il jouait le rôle de l’esprit revenu du royaume des morts.

Aux côtés du Dragon de l’Air s’était dressé un autre reptile géant qui était uniquement constitué de flammes qui se déplaçaient de telles sortes qu’elles en semblaient vivantes. Avec lui avait surgit un autre monstre presque identiques si ce n’est que lui était né de l’élément aquatique. Les deux entités dansaient et tourbillonnaient autour de la création de papier qui représentait leur Seigneur à tous les deux. Ils n’attendaient plus que le dernier béhémot qu’était le Dragon de la Terre.

Déjà laissé sans voix par les prestations successives de Ryû et de Sokka, la foule de spectateur sentit le sol trembler sous leurs pieds et ils virent ensuite surgir un gigantesque bloc de terre qui prit de l’altitude tout en étant parcouru d’étranges « spasmes musculaires ». Lentement un nouveau dragon prit forme et Shu vint rejoindre ses deux amis qui dansaient sur l’estrade en compagnie de plusieurs hommes et femmes qui faisaient parti d’une troupe de danseurs et d’acteurs spécialement convié pour l’occasion. Ils étaient en retraits pour ne pas voler la vedette aux Dragons et à l’esprit du mortel, mais tous pouvaient profiter du spectacle qu’ils offraient. Et tels leurs homologues cloués au sol, les Béhémots élémentaires étaient emportés dans un véritable balai qui avait pour but de suivre l’évolution du récit du narrateur.

« Le Dragon de l’Air se lamentait en entendant le récit que leur avait fait le défunt », continua le conteur. « Car il leur apprit qu’une nuit des hommes étaient arrivé dans son village pour enlever sa femme et son fils qu’ils conduirent au Seigneur de la région. Ce puissant personnage était un Tyran parmi les hommes et sa soif de pouvoir était telle qu’il avant ensuite forcer ce pauvre paysan à venir voler un œuf de dragon si il voulait pouvoir revoir sa famille ».

La musique se fit plus douce et les pas des danseurs plus lancinant, comme pour matérialiser la tristesse du récit.

« Ainsi, en prenant ta vie, j’ai aussi condamné les deux malheureux qui t’attendaient, se lamenta le Seigneur de l’Air. Je ne peux me pardonner mon geste inconsidéré et mes anciens serments empêchent les Dragons d’appliquer la loi sur les simples mortels... Qui d’autres pourra libérer tous ceux qui vivent sous le joug du Tiran ? ». Les musiciens firent une pause et les danseurs s’immobilisèrent. L’instant qui suivait les percussions résonna et le narrateur reprit de plus belle et avec une énergie renouvelée.

« Alors le Dragon, contre l’avis de ses trois compères, prit la plus terrible des décisions : lui ne pouvait pas sauver la famille de l’homme, mais l’homme pourrait le faire. Il fit alors ce que aucun avant lui n’avait jamais fait, il sacrifia son essence pour rendre la vie qu’il avait retiré ».

Pour prouver ces dires, le dragon en papier fut lentement consumé par des flammes et l’acteur couvert de peinture blanche disparut sous une sorte de trappe pendant que celui qui avait joué le mort se relevait avec difficulté.

« Ainsi celui qui était venu voler l’œuf de Dragon fut sauvé par celui qui avait été chargé de protéger celui-ci », conta la voix tonitruante du narrateur. « Mais il s’était produit une chose à laquelle personne ne s’était attendu : non seulement ce simple mortel avait hérité de la vie du Seigneur de l’Air, mais il s’était aussi vue doté des pouvoirs formidables de ce dernier ; ainsi était apparut le premier Maître de l’Air ».

Les trois Dragons Elémentaires tourbillonnèrent ensuite autour de l’acteur qui exécutait des mouvements tout droit sorti des arts martiaux qui devaient représenter ceux d’un véritable Maître de l’Air, et la gigantesque toile sur laquelle était peinte les sommets des montagnes se déroula rapidement pour faire apparaître un arrière-plan représentant un château fortier. De nouveaux figurants habillés comme des soldats montèrent sur l’estrade et firent face à l’homme qui était revenu du monde des morts et le menacèrent de leurs armes en bois.

« Investit de ses nouveaux pouvoirs », continua le narrateur. « Le Maître de l’Air retourna au château du Tiran pour sauver sa femme et son enfant, mais bien sûr le roi ne voulait rien savoir et il ordonna que l’on mette à mort les deux innocents. Tombant dans une colère folle, celui qui avait reçut le don de diriger les vents déchaîna son pouvoir sur les soldats et leur maître, mettant ainsi à bas le château et libérant sa famille ».

Comme emporté par une force invisible, les figurants en armures reculèrent de plusieurs pas et s’effondrèrent sur le bois de l’estrade tandis que l’arrière-plan se déroulait encore pour cette fois représenter un château en ruine.

« Libre de reprendre sa vie, le Maître de l’Air choisit de retrouver son petit village et d’y mener la vie simple qu’il avait vécu jusqu’ici », continua le narrateur pendant que la toile continuait de se dérouler pour cette fois devenir un champ de blés. « Là il passa bien des années de paix, n’usant des dons qui lui avaient été offert que pour le bien des autres et travaillant la terre comme n’importe quel fermier du monde... Mais le monde se trouvait malheureusement dans un triste état. Peu à peu, les forces quittaient tout ce qui vivait et poussait, rendant les terres impropres à la culture et détruisant l’écosystème. Le Dragon de la Terre vint donc trouver le Maître de l’Air et lui demanda de le suivre jusqu’aux sommets où ils s’étaient rencontré la première fois et sans discuter il accepta ».

Suivant le déroulement du récit, l’acteur qui jouait le rôle du Maître de l’Air monta sur le dos du Dragon de la Terre que Shu avait fait atterrir juste devant lui. Le jeune homme était terrifié, Shu pouvait le sentir par ses tremblements qui se répercutaient dans la terre qui formait le dragon, mais il ne laissait rien paraître et c’est avec un visage impassible qu’il grimpa sur le dos du Béhémot. Et cette fois encore l’arrière-plan se déroula pour redevenir le sommets montagneux et ennuagé du départ.

« Sur le sommet de la plus haute montagne », continua le narrateur. « Les trois Dragons se réunirent donc et discutèrent longtemps avec le simple mortel qui avait hérité des pouvoirs de leur ancien Seigneur à tous. Ils lui révélèrent combien l’équilibre sur lequel reposait le monde s’était retrouvé renversé à la mort du Dragon de l’Air, et que si ils ne faisaient rien le monde disparaîtraient à jamais. Bien sur le Maître de l’Air proposa de reproduire de sacrifice de son sauveur, libérant ainsi ses pouvoirs pour en investir un Dragon qui lui saurait protéger le monde, mais les choses ne pouvaient malheureusement pas s’arranger aussi facilement ».

La musique monta encore d’un cran, montant la tension à son comble.

« L’équilibre est une chose sensible, avait révéler le Dragon de l’Eau », continua le narrateur. « Mais nous savons comment le restaurer, continua celui du Feu. Seulement nous ne pourrons le faire qu’avec ton accord, termina le Dragon de la Terre sur lequel le Maître de l’Air était toujours perché ».

« Que puis-je faire ? », leur demanda l’acteur. « Dites moi ce que je dois accomplir et je le ferais sans attendre ! ».

« Tu devras accueillirent en toi les pouvoir non pas d’un, mais des quatre Gardiens des Eléments que sont les Dragons , répondit le Dragon du Feu de sa voix puissante », révéla le narrateur. « En cela tu aciéreras un pouvoir dépassant l’entendement humain, continua le Dragon de l’Eau. Mais un tel pouvoir sera aussi accompagné d’une grande responsabilité, le prévint celui de la Terre ».

« Que se passera-t-il ? », s’inquiétera le Maître de l’Air.

« Tu deviendras le seul et unique Gardien de l’Equilibre entre les Eléments, répondit le Dragon du Feu. Et ton âme sera prit dans un cycle de réincarnation éternelle, dit celui de l’Eau. Cette fois le Dragon de la Terre ne dit rien car son cœur se serra de voir le futur gardien du monde pleurer la vie paisible qu’il devrait obligatoirement quitter pour protéger le monde »

« Je le ferais », dit l’acteur qui jouait le rôle du Maître de l’Air. « Pour la sécurité du monde je le ferais ».

« Alors les trois Dragons renouvelèrent le sacrifice consentit par leurs Seigneur plusieurs années plus tôt, offrant leur essence à celui qui serait ensuite chargé de remplir le rôle qui leur avait jusque là incombé... Mais une être mortel n’avait pas été conçut pour contenir une si grande quantité de pouvoir et des particule de celui-ci se déversa sur le monde ; ainsi naquirent les hommes et les femmes qui par la suite purent user de la Maîtrise de l’Air, du Feu, le Eau et de la Terre. Ainsi naquit le Premier Avatar qui par son sacrifice choisit de protéger le monde pour l’éternité en usant des pouvoirs des Dragons de l’Air, du Feu, de l’Eau et de la Terre ».

Pour donner le change, le Dragon de Feu invoqué par Ryû explosa en un millier d’étincelles comme un feu d’artifice, celui d’Eau devint un Dragon de Glace qui explosa pour tomber sur les spectateurs sous la forme de flocons de neiges, et celui de Terre s’effondra dans un nuage de sable. La foule de spectateurs se leva et applaudit comme un seul homme, montrant ainsi leur émerveillement à tous ceux qui avaient participé à ce tour de force qui avait conté l’une des plus ancienne légendes du monde et chacun des acteurs se présentèrent sur l’estrade pour saluer une dernière fois la foule. Leurs noms furent annoncé par le narrateurs qui, en dernier annonça ceux qui étaient les plus attendus :

« Et enfin, moi, Lee Fong qui suis votre humble serviteur, vous présente les trois Maîtres à qui vous devez les merveilles dont vous avez été les témoins ce soir : Le Prince Ryû, Fils du Seigneur de la Nation du Feu, Sokka, Fils de l’Eau de la Tribu du Pôle Nord et enfin l’Avatar Shu en personne ! ».

Les applaudissements augmentèrent encore et tout ne devint qu’un déchaînement de félicitation et d’encouragement à l’intention des trois jeune gens qui saluaient la foule. Après une nouvelle ovation demandée par le narrateur ils furent tous les trois invité à se retirer et c’est hors d’alène qu’ils se retrouvèrent sous une tante de toiles où les attendaient des lits sur lesquels ils s’effondrèrent.

« Je n’en peux plus », souffla un Ryû sans force et dont le front ruisselait de sueur. « Si ça avait duré une seconde de plus... ».

« Ne m’en parle pas », le coupa Sokka tout autant à bout de souffle. « J’ai presque faillit geler les premiers rangs des spectateurs ».

« Et moi j’étais sur le point de lâcher une tonne de terre sur l’estrade où nous nous trouvions », ajouta Shu qui n’était évidement pas dans un meilleur état. « Nous aurions été écrasé avec les autres acteurs ».

Satisfait de leur exploit, ils en vinrent même à rire de bon cœur, y allant chacun leur tour de leur petite touche personnel pour décrire ce qu’il aurait pu arriver si ils n’avaient pas mieux gérer les choses. Mais cet entracte bien mérité se trouva malheureusement trop vite interrompu par un homme en armures qui arriva en portant un message urgent destiné au Prince.

« Les Fils de l’Eau passeront bientôt à l’attaque », révéla celui-ci sur un ton grave une fois qu’il eut prit connaissance du contenu de la lettre. « Nous devrons partir offrir notre soutient au plus vite à ceux qui risquent de disparaître sous leurs coups ».

Sokka ne dit rien, craignant de révéler à Shu la cachotterie que lui et Ryû lui avaient fait pour l’empêcher de foncer tête baisser dans les ennuis. Mais il comprenait que les préparatifs de guerres allaient être terriblement écourté et que son ami devrait partir sans être capable de Maîtriser l’Elément du Feu.

« Si nous acceptons d’attaquer l’homme qui a renverser le Conseil de l’Eau, nous devrons partir au plus vite à la tête d’une véritable armada », expliqua Ryû. « La question est de savoir si tu seras près t’opposer à ceux qui t’ont vue naître ».

« Je suis l’Avatar », répondit Shu après un moment de réflexion. « Et si j’en crois l’histoire que nous avons joué ce soir, je ne peux me permettre de choisir un camp ; seul l’équilibre compte vraiment... Je viendrais pour empêcher l’extermination inutile de tout un peuple ».

Il se redressa avant d’ajouter :

« Maintenant raconte moi tout », dit-il à son ami. « Contre qui devrais-je me battre ? Qui est cet homme qui a renversé le Conseil de l’Eau ? ».

« Je suis désolé de devoir te l’annoncer », le prévint Ryû tandis que Sokka baissait la tête pour ne pas croiser le regard de Shu. « Mais il s’agit de ton père, le Général Borak ».

Pour Shu, tout était dit.


Fin du chapitre 11.



By Syds



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