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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre IV




Avec la vie de simple garçon de ferme qu’il avait mené, rien, pas même les histoires que lui avait raconté Buni, n’avait pu préparer Shu à ce que lui réservait la citée de la Tribu du Pôle Nord. La ville toute entière était taillée dans la glace et ses habitants avaient fait en sorte qu’elle soit aussi magnifique que possible. En plus de cela elle était rendue sûr par de solides murailles et son peuple était constitué d’autant de jeunes que de vieux.

Dès qu’ils eurent posé le pied au sol, Buni et Shu furent conduit dans la salle où siégeaient les membres du Conseil et c’est dans l’étonnement le plus total qu’ils les reçurent. « C’est donc aujourd’hui que tu nous reviens », dit le Chef Hako à son fils. « Et je vois que le fils perdu de Karine t’accompagne ; soyez les bienvenues ». Buni et Shu s’inclinèrent et on leur fit surgir des sièges de la glace. « Avant toutes choses », continua le Chef. « J’aimerais que vous nous racontiez les faits que vous avec vécus pendant ces seize années d’absence ».

Buni s’exécuta alors, n’épargnant aucun détail à son auditoire, même les plus négligeables comme les jeux auxquels s’étaient adonnés Shu et ses parents de substitution. Certains tiquèrent lorsqu’il raconta la bataille à laquelle avait participé Shu alors inconscient de ses véritables origines, mais Buni précisa qu’il avait agit comme n’importe qui dont la maison était menacé par un ennemi. Après deux heures, l’heure du dîner arriva et des femmes vinrent dresser la table que les Maîtres de l’Eau s’étaient chargé de façonner de la même façon que leurs sièges. Pendant le repas, Shu fut à son tour interrogé sur sa vie et à plusieurs reprises ils eut l’impression d’avoir répondu à coté de la plaque, mais comme personne ne lui dit rien, il continua.

Puis le repas se termina et ce fut au tour de Buni de poser des questions. « Serait-il possible de savoir pourquoi l’Avatar n’est pas parmi nous ? », demanda-t-il. Le Chef Hako tiqua.

« Mahana avait été envoyé pour entamer des pourparler de paix il y a maintenant trois mois », expliqua-t-il. « Mais malheureusement les Guerriers de la Terre nous ont une nouvelle fois trahis en l’enlevant ; nous avons appris tout récemment qu’elle était retenu prisonnière dans le Temple de la Terre ».

La nouvelle blessa sérieusement le pauvre Shu qui avait tant espéré la rencontrer. « Quand partez-vous la libérer ? », demanda-t-il au grand étonnement des membres du conseil. Personne ne su quoi répondre, mais quelqu’un entra et parla d’une voix forte. « Nous préparons justement des troupes pour cela », dit-il. « Et un Maître de la Terre tel que toi sera bien sûr indispensable pour écraser les ennemis que nous rencontrerons ».

Le Conseil réagit violement à cette demande, expliquant que la perte d’un seul Avatar était bien suffisante pour ne pas risquer la vie du seul qui leur restait. Shu était plus que fatiguer de voir sa vie contrôler par d’autres, et c’est avec colère qu’il se leva pour affronter les opposants.

« Je ne suis plus un bébé à qui l’on dicte les faits et gestes », dit-il avec fureur. « J’irais sauver ma sœur ; et qu’un seul d’entre vous tente de m’en empêcher ! ».

« Bien parler, mon fils ! », le complimenta le nouveau venu. «  Je n’en attendais pas moins de quelqu’un issu de mon sang ». Shu se tourna vers lui, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Borak était exactement comme il se l’était imaginé : Grand, trapu et le regard féroce, ils ressemblaient beaucoup de visage malgré quelques rides et plusieurs cicatrices qui barraient sa face buriné par le soleil.

« Content de te revoir », dit-il simplement à Buni qu’il regardait trop durement au goût de Shu. « J’ai beaucoup de choses à te dire, Shu, alors je t’invite à me retrouver sur les murailles dès que le conseil en aura terminé avec toi ». Puis il parti sans se retourner.

Voyant son dos s’éloigner, le jeune homme se demanda si il pourrait un jour nouer des liens avec ce « Guerrier » qui regardait tout le monde, lui comprit, comme si ils s’agissaient d’inférieurs.

Malgré l’arrivé et le départ irrespectueux de Borak envers le Conseil, les discussions destiné à décider de ce qu’il était possible à Shu de faire et de ne pas faire se firent de plus en plus violentes. Le « Nouvel Avatar » s’emporta, menaçant de partir seul si il le fallait, et chacun se força à se calmer. « Comprend bien notre situation », commença Hako, mais Shu le coupa net.

« Je me moque totalement de votre situation », dit-il. « N’oubliez pas une chose : j’ai grandis en vous considérant comme des ennemis et je vous ai déjà combattu ! ». Son annonce choqua tellement les personnes qui l’avaient entendu que tous restèrent sans voix. Shu continua :

« Je ne veux et n’ai jamais voulu de cette guerre stupide », expliqua-t-il. « Aujourd’hui je me retrouve déchiré entre mon cœur et mon sang ; tant que je vivrais je me battrais pour faire cesser cette guerre ! ». Certains approuvèrent en hochant la tête et d’autres semblèrent réfléchir à ce que cela pouvait impliquer. Finalement Buni et Shu demandèrent la permission de se retirer et Hako les y autorisa.


Sur les murailles, Shu fut de nouveau déçut par Borak qui ne lui manifesta pas l’intérêt qu’on aurait pu s’attendre d’un père qui voyait son fils pour la première fois après seize années de séparation forcé. A la place il préféra se disputer avec Buni qui se força à ne pas répondre à ses provocations.

« Pendant seize ans tu t’es terré à l’autre bout du monde alors que ton peuple avait besoin de toi », l’accusait Borak. « Est-ce que tu sais combien de braves Fils de l’Eau sont tombé pendant que tu menais la belle vie ? ».

« N’oublis pas que je ne suis pas partis de mon plein gré », lui fit remarquer Buni. « Ma mission avait été ordonné par le conseil au grand complet ».

« Le Conseil ? », dit Borak. « Tout juste un ramassis de vieillards incapable de faire les bons choix ! Par leur faute ma fille est entre les mains de nos ennemis ! ».

« Nous irons la chercher », tenta de le calmer Shu qui s’interposa entre ses pères.

« Au moins tu n’as pas contaminé mon fils avec ta lâcheté », conclu Borak en s’en retournant auprès de ses hommes avec qui il préparait la mission de sauvetage.

« Comment maman a-t-elle pu choisir cet homme ? », osa enfin demander Shu.

« Même si je ne l’ai jamais compris, je me suis efforcé d’accepter son choix », avoua Buni. « Mais n’oublis pas qu’il est ton père et qu’il t’aimes à sa façon ». Mais lui-même ne croyait pas ce qu’il disait. Faute de mieux, Buni conduisit le garçon vers la maison qu’il avait habité quelques temps avant de quitter les siens. Il s’agissait d’une petite maison comme il en existait beaucoup dans la citée : toute en glace et constitué d’un assez large couloir d’entrée qui permettait d’accéder à une chambre par la gauche, une salle de la bain par la droite et en allant tout droit on entrait dans une cuisine. Dans ce même couloir se trouvait un petit escalier qui conduisait à la terrasse situé sur le toit.

« Bienvenue à la maison », dit Buni à son fils. « J’espère que tu t’y plairas ». Et Shu n’en doutais pas un instant.


Les préparatifs nécessaires à l’élaboration de la mission de sauvetage s’étant révélés plus long qu’il ne l’avait pensé, Shu passa la semaine à perfectionner sa Maîtrise de l’Eau et des armes. En ce qui concernait les duels aux sabres auxquels ils s’adonnaient avec leurs épées de bois, Shu et Buni préféraient rester chez eux et profité de la terrasse suffisamment large pour cela, mais la Maîtrise de l’Eau nécessitait une grande quantité de matière première qui faisait qu’ils étaient obligés de se rendre dans la cours du Temple de l’Eau où les Cinq Sages de l’Eau s’efforçaient d’enseigner leur savoir à la nouvelle génération.

Ils virent d’un très mauvais œil que Shu préfère apprendre de Buni plutôt que d’eux, mais même eux durent admettre l’efficacité des leçons. Comme à chaque fois, Buni faisait en sorte que Shu s’amuse tout en apprenant les fondements de la Maîtrise de l’Eau : cette fois ils jouaient tous les deux à la « balle ».

Au début, Shu n’avait pas comprit où voulait en venir son père, à vouloir qu’ils se lancent une petite boule d’eau sans jamais qu’elle ne touche le sol, mais après quelques passes faciles, Buni avait commencé à la lui envoyer de moins en moins bien cadré, et Shu fut forcé d’exécuter différentes acrobaties pour ne pas être à avoir à courir dans tous les sens comme un dératé.

« Tu as été formé au Hung Gar par ta grand-mère, et moi je t’ai enseigné le Tai Chi depuis ton plus jeune âge », lui dit Buni. « Utilises tout ce que tu as appris pour augmenter la vitesse ainsi que la puissance de tes coups ». Et commença alors un balais où se mêlait tous les arts de combattre auxquels Shu avait été initié. Au bout d’un moment ce n’était plus une, mais cinq balles que les deux danseurs se renvoyaient, et ils continuèrent ainsi pendant plus d’une heure avant que Buni n’atteigne son fils à la tête avec l’une d’elles qu’il s’était amusé à faire passer de l’état de boule d’eau à celui de boule de neige. « Tu as triché », se plaignit Shu recouvert de la matière floconneuse et glacé.

« C’est de ta faute », répondit Buni à présent sérieux. « Dans un combat, tu dois toujours rester concentrer sur ce qu’il se passe autour de toi ; fit toi à ton instinct plutôt qu’à ta logique, ou tu mourras avec une épée planté dans le dos ». Des enfants vinrent ensuite leur demander la permission de participer à leur « jeu », et c’est comme n’importe quel garçon que Shu s’amusa vraiment pour la première fois depuis qu’il avait quitté son village et tous les amis qu’il y avait laissés.


Ce soir là, sur le chemin qui les ramenait chez eux, Shu n’avait eut de cesse de parler de ses nouveaux amis avec qui il espérait rejouer dès le lendemain après son entraînement. Buni était heureux de le voir enfin libérer de cette lourde solitude qui pesait obligatoirement sur celui qui portait le titre d’Avatar. « Aang a toujours refusé son statu à cause du regard des autres », lui avait dit Toph un jour où Shu n’était encore qu’un enfant. Puis quelqu’un se dressa sur leur route.

« De quel droit vous permettez-vous de venir ici et de faire comme si vous étiez chez vous ? », demanda l’inconnu visiblement très en colère. « N’oubliez pas d’où vous venez, Fils de la Terre ! ». Shu allait répondre avec violence à ces paroles qui, si elles contenaient une par de vérité, se voulaient insultantes pour celui qui les prononçait. Mais Buni l’en empêcha.

« Avoir vécu loin d’ici ne retire rien au fait que nous sommes des Fils de l’Eau », dit-il d’une voix calme. « Et je doute que les Cinq Sages du Temple de l’Eau apprécies que tu importunes Shu comme tu le fais ». Mais le jeune homme se contenta de cracher sur le sol.

« Une moitié d’Avatar », dit-il. « Voilà ce qu’il est, et rien de plus ». Et pour Shu c’était la goûte d’eau qui faisait déborder le vase. Il libéra son bras que Buni avait saisit pour le calmer, et c’est près à se battre qu’il fit face à l’inconnu.

« Je te préviens que je ne me laisserais pas insulter sans réagir », l’averti-t-il.

« Très bien », rétorqua l’autre jeune homme. « Alors allons régler ça un peu plus loin ». Et il sauta dans l’un des fleuves qui traversaient la citée de long en large telles des avenues. Normalement il aurait dû couler dès le moment où il avait touché la surface de l’eau, mais une puissante vague se leva alors et l’emporta vers les murailles de glace qui protégeaient la ville. Shu savait comment il s’y était prit, il avait utiliser ce même moyen pour diriger le petit voilier sur lequel lui et Buni avaient navigué, et c’est donc tout naturellement qu’il parti à la poursuite de ce fou furieux trop présomptueux à son goût.

Sur les murailles où Shu s’était rendu la veille pour parler à son père, les soldats en poste reculèrent comme ils le purent pour ne pas risquer de tomber dans le vide lorsque les deux jeunes gens surgirent de nulle part.

« Voyons ce que vaut une moitié d’Avatar lorsqu’il doit faire autre chose que de jouer à la balle », lâcha l’inconnu en colère. Et il attaqua. Au début, Shu n’eut aucun mal à éviter les projectiles de glaces et les puissants jets d’eau que lui envoyait son adversaire, mais malgré tout son talent il ne faisait pas mieux et ses propres projectiles n’étaient pas capables d’atteindre leur but. Les attaques s’enchaînaient à une vitesse impressionnante, chacun mélangeant les techniques de combat à distance et de corps à corps, et à force de puiser dans tout cette glace qui les entouraient ils avaient réussis à déformer toute la portion de la muraille où ils se trouvaient. Peu à peu, Shu réalisa combien il n’avait fait que survoler les possibilité offerte par la Maîtrise de l’Eau, et il se permit même de reproduire les mouvements de son adversaire.

Autour d’eux, les soldats ne savaient pas quoi faire. S’agissant de l’Avatar ils en vinrent même à penser que tout cela se déroulait avec l’accord des membres du Conseil. Borak choisit le moment où Shu et son adversaire s’étaient de nouveau séparer pour intervenir.

« Mais où est-ce que vous vous croyez, tous les deux ? », rugit-il. « Vous n’êtes que deux idiots qui s’imagine que tout leur est permit parce qu’ils sont capable de faire mumuse avec les éléments ! Avez-vous une idée du temps qu’il faudra pour renforcer cette muraille que vous avez endommagé ? ». Shu réalisa le désastre qu’ils avaient causé à eux seul... Et il reçut ensuite une gifle si violente qu’il tomba sur le sol glacé et à présent inégal.

« Je ne te permets pas ! », s’emporta alors Buni qui avait observé la scène en retrait. Il vint se camper devant son beau-frère et explosa à son tour.

« Je me moque de ce que tu pourrais bien vouloir me permettre », lui lança Borak. « Tu n’as jamais été autre chose qu’un lâche à mes yeux, et n’oublis pas une chose : c’est mon fils et je le frapperais encore si je juge cela nécessaire ! ».

Là-dessus il frappa Buni au visage d’un magistral coup de poing. Mais Buni n’était pas près d’accepter de se faire ridiculiser par cet homme et c’est la rage au ventre qu’il libéra toute cette frustration qu’il avait accumulé depuis toutes ces années. « Il était déjà comme ça avec Karine », pensa-t-il en se relevant. Exécutant un simple mouvement de la main, il fit se lever un mince filet d’eau qu’il saisit de sa main droite, et dont il usa comme si il s’agissait d’un fouet. Il le lança en avant, et l’extrémité s’enroula autour du cou du Guerrier présomptueux. Borak ne bougea plus d’un millimètre, trop conscient de ce qu’il pourrait arriver si il esquissait le moindre mouvement.

« Alors, lâche ? », dit-il après un instant où il s’efforça de garder une certaine contenance. « Tranche moi la tête si tu l’oses ».

« Insulte moi autant que tu le veux, je m’en moque », se contenta de répondre Buni. « Mais touche un seul cheveux de Shu et je te découperais en tellement de morceaux que les poissons joueront au puzzle avec toi ! ». Et il retira son fouet d’eau pendant que Borak s’en retournait auprès de ses hommes comme si de rien n’était.

« Je ne veux plus jamais vous voir », dit-il tandis qu’il s’éloignait. « Et ça compte aussi pour toi, Sokka ! Dégage de là! Où je me ferais un plaisir de botter ton petit cul de Fils de la Terre ».

Ne supportant pas l’attitude de son géniteur, Shu s’interposa entre Borak et celui contre qui il s’était battu.

« Ne cherches pas à défouler ta colère sur les autres », lança-t-il au guerrier. « Surtout lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui ne peut pas se défendre ! ».

Borak se contenta de lui tourner le dos, méprisant. Tiraillé entre la colère et la peine, Shu rejoignit celui qu’il considérait comme son vrai père.

« Je le déteste », dit-il. « Si seulement lui aussi était mort... ».

« Ne dis pas ça », le réprimanda Buni qui le serra dans ses bras. « Même les imbéciles méritent de vivre ». Mais tandis qu’il disait cela, il posait sur Borak un regard plein d’une haine extrême.

Fatigué, Buni et Shu se tournèrent vers l’escalier pour descendre de la muraille. Lorsqu’ils passèrent près de lui, Sokka reteint Shu par le bras. « Je n’avais pas besoin de ton aide, Fils de la Terre ! », dit-il avant de sauter de la muraille pour partir comme il était venu, en usant de sa Maîtrise de l’Eau.

« Pourquoi haïssent-ils autant ceux qui ne sont pas comme eux ? », finit par demanda Shu à son père lorsqu’ils eurent retrouver les rues de la citée.

« Tout simplement parce qu’il a toujours été plus facile de condamner que de pardonner », répondit l’intéressé.

Et ils ne firent plus jamais référence à ce qu’il était arrivé sur cette muraille avec Borak.


Fin du chapitre 4.



By Syds



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