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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre VII




Reprenant peu à peu conscience, Shu perçut de nombreuses voix qui lui étaient totalement inconnues, mais il lui semblait malgré tout en percevoir une qui lui était familière. Puis il réalisa qu’elle appartenait à ce bon vieux Sokka. Il avait mal partout et son corps semblait vouloir lui crier de rester là à dormir, mais il se força malgré tout à ouvrir les yeux pour se retrouver entouré de visage qui semblaient se disputer entre l’inquiétude et la méfiance. Tous ces visages étaient ceux de Gardiens du Temple de la Terre.

« Ne bouge pas ! », l’avertit un vieil homme à l’air sévère et habillé d’une robe aux couleurs des Royaumes de la Terre. « Tu as été sérieusement touché pendant les combats ». Shu le reconnu car il n’avait déjà vue aux côté des quatre autre Sages contre qui il s’était battu pour empêcher l’effondrement du plafond. Ensuite Sokka arriva à son chevet et il fut le plus heureux des hommes. « Tu as été inconscient pendant plus de deux heures », lui dit-il. Shu voulu se lever mais les Gardiens du Temple l’en dissuadèrent en saisissant leurs armes. « Ne pensez pas être tiré d’affaire », le prévint un soldat que Shu pensa être un haut gradé. « Même si nos ordres sont de ne pas vous faire de mal, vous restez nos prisonniers ».

Shu ne répondit rien et laissa Sokka lui expliquer la situation. Le Chef des Cinq Sages du Temple de la Terre leur avait assuré sa protection car ils avaient appris ce que les deux jeunes gens avaient fais pour ne pas laisser les prisonniers de guerre se faire exécuté. « Maintenant que tu es réveillé », commença le vieil homme qui était resté à son chevet. « Vous allez être emmené dans la Salle de la Terre pour que les Cinq Sages, dont je fais partis, décident de ce que nous devrons faire de vous ».

« Mais ne tentez rien », les avertit le haut gradé. « Où nous vous abattrons sans la moindre hésitation ».

Ils se mirent donc en marche à travers des tunnels dont ils ouvraient des passages au fur et à mesure pour accéder à de nouveaux tunnels. Au bout d’un moment ils entrèrent dans un gigantesque hall dans lequel se trouvaient une cinquantaine de guerriers ainsi que les Cinq Sages.

« Nous savons que tu es l’Avatar », commença l’un d’eux. « Mais ce que nous ignorons c’est pourquoi tu as participé aux combats ; il s’agit pourtant de ton Temple ».

« Je viens chercher ma sœur qui est enfermé dans ce temple qui est le sien autant que le mien », dit-il. « Pourrais-je la voir ? ».

« Nous poserons les questions qui nous intéresse avant d’accéder à tes demandes », répondit celui que Shu comprit être le Chef des Cinq. « Où as-tu appris une telle Maîtrise de la Terre ? ».

« Ma Grand-mère me l’a enseigné », répondit le jeune homme. « Je n’ai appris que récemment qu’elle ne s’appelait pas Katara, mais Toph et qu’elle avait été l’un des Cinq Sages de ce Temple ». Les Cinq vieillards se regardèrent avec inquiétude. « Elle est morte voilà quelques mois ».

« Toph faisait parti de notre Conseil voilà une quinzaine d’année », approuva le Chef. « Elle a disparut la nuit de ta renaissance ». Il sembla réfléchir encore quelques secondes et continua : « Pourquoi as-tu voulu épargné nos Gardiens alors que tu as participé à l’attaque ? ».

« J’ai grandis en pensant être un Fils de la Terre », révéla Shu. « Mais aujourd’hui je ne sais plus quoi penser ; tout ce que je veux c’est libérer ma sœur ».

« Qu’est-ce qui nous le prouve ? », osa demander un autre sage.

« Ma parole de ne plus intervenir dans cette stupide guerre dès qu’elle sera libre ».

« Tu veux dire que tu abandonnera le peuple qui t’a vue naître dans cette vie ? », s’étonna le Chef des Sages.

« Je l’ai fais pour sauver vos Gardiens ; je veux voir ma sœur, rien de plus », assura Shu.

« Mais cela ne fera pas partir les guerriers qui nous assièges », osa faire remarquer un autre Sage.

« Ils sont venu pour elle », répondit le jeune Avatar. « Laissez moi partir avec elle et je m’assurerais qu’ils retournes chez eux ; je les convaincrais par la force si il le faut ».

« Lorsque nous avons fait venir ta sœur ici, c’était pour lui enseigner le Maîtrise de la Terre », lâcha l’un des Sages. « Nous voulions qu’elle comprenne l’importance de mettre un terme à cette guerre au plus vite ; c’est le devoir de l’Avatar de stopper les conflits entre les peuples ».

« De ce que j’ai vue, le Conseil de l’Eau cherche lui aussi à stopper ce conflit », expliqua Shu. « Enlever ma sœur n’a fait que renforcer l’opinion des plus fanatiques ».

Shu vit à leurs expressions qu’il venait de toucher une corde sensible. « Libérez ma sœur et laissez moi parler au nom des deux peuples », insista Shu. « Le Conseil saura m’écouter ».

« Nous devons discuter de tout cela », finit par dire le Chef des Cinq Sages. « Le Chef des Gardiens du Temple s’occupera de vous conduire dans les quartiers qui vous ont été préparé ».

Ne voulant pas risquer de tout faire flancher aussi près du but, Shu n’opposa aucune résistance et se laissa docilement conduire. Toujours silencieux, Sokka marchait à ses côtés.


Pendant les trois ou quatre heures interminables que Shu et son ami passèrent dans la pièce qui leur avait été alloué, les deux jeunes gens reçurent la visite de deux Gardiens du Temple qui avait fait partis du groupe de prisonniers qu’ils avaient sauvé. Ceux-ci leur appris que les combats n’avaient toujours pas repris, mais que les Fils de l’Eau s’activaient toujours pour trouver un moyen de percer le mur de pierre que l’on n’avait de cesse d’agrandir à fur et à mesure qu’ils affaiblissaient la roche à coup de jet d’eau. « Pour le moment nous nous contentons de les retarder », expliqua un jeune Gardien. « Les Cinq Sages discutent encore de la marche à suivre ; comme nous tous ils rechignent à envoyer des combattants au devant de la mort ». Shu regrettait amèrement que ce ne soit pas aussi le cas pour Borak.

Et le Chef des Gardiens du Temple vint les chercher, entouré de plusieurs combattants en armes, pour les conduire de nouveau dans la Salle de la Terre où les attendaient les Cinq Sages.

« Nous avons longuement réfléchit à ce qu’il était bon de faire », expliqua le premier de ces cinq vieillards. « Et si je me suis à de nombreuses reprises disputé avec Toph par le passé, je sais qu’elle a toujours été quelqu’un de droit et je pense que cela a détint sur vous ». Il fit une pause, cherchant visiblement ses mots. « Nous avons décidé de remettre nos vies entre vos mains et donc de laisser votre sœur s’en retourner chez elle ; mais donnez nous votre parole que vous ferez pencher la balance en faveur de la paix ».

« Je l’aurais fais de toutes façons », répondit Shu. « Vous avez ma parole ».

Le Chef des Cinq Sages sembla alors se redresser, comme si il venait subitement d’être soulagé d’un terrible fardeau. Il leva la main et sur le mur de gauche apparut une ouverture qui laissa voir la fille dont Shu avait si souvent rêvé. La jeune demoiselle sembla elle aussi reconnaître son jumeau et elle s’autorisa un sourire timide.

« Comme vous le voyez », précisa le vieux Maître de la Terre. « Nous ne lui avons fait aucun mal ».

Ils furent donc escorté jusqu’au couloir bouché par la barrière rocheuse qui conduisait au grand hall où s’activaient les Guerriers de l’Eau. « Surtout refermez derrière nous pour qu’ils ne puissent pas vous atteindre », dit Shu au Chef des Gardiens alors qu’il commençait à creuser un passage dans la pierre. Le mur formé pour bloqué les assaillants était épais de plusieurs mètres et ne pouvant se permettre d’avancer à l’aveuglette, Shu préféra prendre son temps et s’assurer que le mur derrière eux continuerait de se consolider.

« Nous y sommes presque », dit-il à sa sœur et à Sokka. Et il fit disparaître le mur qui obstruait l’entrée. Ils furent ensuite entourés par plusieurs soldats près à fondre sur eux, mais ils se ravisèrent en constatant que Mahana était avec eux. « Mais par quel prodige ? », leur demanda le Lieutenant Mahako.

« Le peuple de la Terre est comme nous, fatigué de cette guerre sans fin », commença Shu de façon à ce que tous puissent l’entendre. « Ils ont consentît à libérer Mahana afin de prouver leur désir de paix ».

« Sornette ! », cracha Borak qui arrivait à la tête d’un groupe d’homme. « Ils ne cherchent qu’à nous endormir pour mieux nous poignarder dans le dos ! ».

« J’ai parler avec eux », insista Shu. « Ils ne veulent plus de combats ». Et aux soldats il dit : « Maintenant demandez-vous si vous êtes près à vous battre contre un ennemi qui lui ne le veux pas ! ».

« Pas la peine de continuer », le coupa Borak. « Ici c’est moi qui donne les ordres : Saisissez-vous de ces deux traîtres ! ».

Les hommes qui l’accompagnaient firent un pas en avant, mais le Lieutenant Mahako s’interposa :

« Il ne peut y avoir qu’un seul Chef », dit-il. « Alors que chacun de nous a déjà décidé de qui il accepterait de recevoir ses ordres : dans un cas comme celui-ci nos lois sont claire, vous devez vous battre en duel pour savoir lequel de vous deux aura les pleins pouvoirs ! ».

Borak fulminait de voir son propre Lieutenant se ranger du côté de son fils, mais il savait combien les lois étaient profondément encré dans les traditions guerrières de ses hommes, et donc qu’il lui était impossible de refuser l’affrontement... d’ailleurs il n’attendait que ça depuis trop longtemps. Se saisissant de ses deux épées, il donna l’ordre aux spectateurs de reculer, puis lui et Shu se retrouvèrent au milieu d’un cercle de guerrier.

« Cette fois ta Maîtrise des Eléments ne te servira à rien », jubila le Général. « Seul les épées sont autorisé dans ce type de duel ! ». Shu ne répondit rien et se mit en position, près à dégainer son sabre. Les deux adversaires se jaugèrent pendant une longue minutes, mais la rage consumait tellement Borak qu’il attaqua le premier. Shu avait prévu sa réaction et il attendit le dernier moment pour dégainer avec la vitesse de l’éclaire. La puissance du coup, augmenté par les forces que provoquait le frottement de la lame avec l’intérieur du fourreau, aurait normalement dû trancher le Général de l’Eau en deux sans la moindre difficulté, mais ce dernier avait une grande expérience du combat et c’est tout aussi rapidement qu’il bloqua le sabre du gamin en se servant de ses deux armes.

« Abandonne avant de mourir », lâcha-t-il dans un murmure moqueur. « Tu n’es pas de taille face à moi ! ». Et il frappa de toutes ses forces et avec une vitesse et une précision du mouvement qui dépassait en effet les capacités du jeune Avatar. Shu avait toujours privilégié la Maîtrise des Eléments aux armes plus traditionnelles, et même si Buni avait tenu à le former au maniement du sabre, il restait avant tout un Maître et non un Guerrier. Il para avec plus ou moins d’efficacité les attaques qu’on lui portait, mais la force déchaînée par Borak le contraignait à rester sur la défensive.

« Utilise la force de ton adversaire contre lui », n’avait cessé de lui répéter Buni lors de leurs entraînements. « N’oubli jamais que ce qui t’entour communique avec toi à chaque instant », avait tout aussi souvent répété sa grand-mère toute son enfance. Mais Borak le surclassait tellement qu’il se faisait l’effet d’être le crapaud devant le serpent. Puis il recula de plusieurs pas pour se laisser le temps de se remettre de ses frayeurs.

« Regardez moi ce lâche », railla Borak à l’intension des spectateurs. « C’est à peine si il est capable de tenir son épée sans trembler ». Mais Shu ne l’écoutait pas, il se contenterait. Lentement, il ramena son sabre vers lui et étendit ses sens. La Terre lui parlait en effet, comme toujours elle lui transmettait les vibrassions provoquer par ceux qui la foulait. Mais il y avait aussi l’Eau pour lui transmettre toutes sortes de messages tout aussi utile. L’Eau était en chacun et ses courants adoptaient des rythmes très spécifiques selon les personnes et surtout selon ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Soutenu par de tels alliers ils ne pouvaient en effet pas se permettre de se laisser abattre.

« Un dernier soubresaut ? », demanda Borak en le voyant de mettre dans une position qui cette fois n’était pas défensive. « Peine perdu ! ». Et il chargea, bien décidé à arracher cette épine du pied qu’était ce fils indigne de lui. Quant à lui, Shu laissa de côté la logique pour se concentrer sur ce que lui disaient ses sens et ainsi déjouer toutes les parades et surtout les attaques de son adversaire.

Lentement mais sûrement, il gagna du terrain et bientôt il força le Général de l’Eau à reculer de deux pas. Cela tout le monde l’avait vue. Le vieux guerrier, fou de rage, chargea en levant ses épées bien haut au-dessus de sa tête et dans un mouvement fluide et rapide Shu frappa de toutes ses forces...

« Non ! », hurlait la voix d’une jeune fille en pleure. « Pitié ! ».

... pour arrêter son geste au dernier moment. Mahana s’était mise à courir dans sa direction pour l’enlacer et ainsi l’empêcher de continuer.

« Pauvre crétin ! », rugit Borak en donnant un monumentale coup de pied à son fils, faisant tomber sa fille par la même occasion. « Voilà comment on reconnaît les faible ! ». Mais il ne pu porter un second coup car Shu, après s’être redressé in extremis, avait exécuté un formidable saut acrobatique qui lui permit de se retrouver derrière lui et il le tint en respect de la pointe de son sabre.

« Tues moi ! », rugit Borak en laissant tomber ses armes à terre. « Enfonce moi ce bout de métal dans le corps ! ». Et l’espace d’un instant Shu se demanda si cela n’aurait pas mieux valu pour le monde. Mais les larmes de Mahana l’en dissuadèrent.

« Ce combat est terminé », dit Mahako en faisant signe à deux hommes de s’emparer du Général abasourdie par sa défaite. « Nous suivrons l’Avatar ».

Satisfait, Shu rengaina son sabre et s’approcha du Lieutenant.

« Nous retournons chez nous », dit-il. « La guerre n’a que trop durée ».

« Personne ne partira ! », rugit Borak qui sortit un poignard qu’il enfonça dans le dos de celui qu’il haïssait plus que jamais. Shu, grièvement blessé et impuissant, fut tout de suite secouru par plusieurs Fils de l’Eau qui s’emparèrent de Borak. Sokka était déjà aux côtés de son ami, et avec lui sa sœur. Cette dernière demanda qu’on lui donne de l’eau- ce que fit Sokka sans discuter- puis elle commanda de maintenir Shu immobile.

« Est-ce qu’il va survivre ? », osa demander Sokka.

« Je l’espère », fut tout ce qu’elle se permit de lui répondre. Là-dessus, elle ouvrit la gourde et en tira de l’eau qui vint recouvrir toute sa main et elle tira sur l’arme de son père encore enfoncé dans les chairs de son patient. Elle entreprit ensuite d’endiguer de flot de sang qui s’échappait de la plaie et, tout en s’assurant qu’il ne succombe pas, elle se fit un devoir de soigner son frère qui souffrait à la mort.

« Tiens bon », n’avait de cesse de l’encourager Sokka. « Tu vas t’en sortir ». Mais lui-même avait du mal à ne pas laisser sa voix trembler sous l’effet de l’inquiétude. Sur le front de Mahana, la sueur perlait et ses traits se tiraient de plus en plus à mesure que ses doigts exécutaient des mouvements complexes au-dessus de la blessure. Puis elle demanda des bandages. Son travail terminé, elle se tourna vers Sokka et lui confirma que Shu était tiré d’affaire, mais qu’il devrait se reposer quelques temps avant de pouvoir voyager.

« A ce niveau », dit-elle. « Je ne peux qu’accélérer sa guérison, rien de plus ». Shu était inconscient à cause de la douleur et comme Sokka ne pouvait rien pour lui, il entreprit d’aller prévenir Buni de ce qu’il s’était passé. Le Lieutenant Mahako lui apprit donc l’horrible nouvelle.

« Son corps a été retrouvé parmi les victimes des combats qui ont eut lieu à l’extérieur », expliqua-t-il. « Je suis désolé... ». Mais Sokka savait que ce ne serait rien comparé à Shu lorsqu’il se réveillerait et qu’il demanderait à voir son père...


Fin du chapitre 7.



By Syds



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