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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre VIII





Pendant la semaine qui avait permit à Mahana de soigner son frère, les Fils de l’Eau avaient été surpris de recevoir l’hospitalité des habitants du Temple de la Terre qu’ils avaient pourtant attaqué. Beaucoup s’étonnaient, surtout après toutes les pertes que les attaquants leurs avaient fait subir.

« Les pertes sont quasiment égal dans les deux camps », avait expliqué le Lieutenant Mahako. « Et il semble qu’ils sont près à tous les sacrifices si cela peut mettre fin à ce conflit ».

« Et n’oubliez pas que la vie de l’Avatar est en jeu », ajouta Sokka. « Shu est peut-être le seul à pouvoir vraiment faire avancer les choses ».

Le jeune Avatar en question était toujours dans la chambre qui lui avait été réservé par les Cinq Sages de la Terre, et sa sœur jumelle se tenait à ses côtés pour lui prodiguer ses soins. Elle assurait que ses blessures étaient en très bonne voie de guérison et qu’il pourrait bientôt reprendre la route.

« Encore faut-il qu’il puisse se réveiller », avait fait remarqué le Lieutenant qui assurait la gestion de l’armée en attendant que Shu puisse le faire. Car c’était bien là le problème, il continuait de dormir malgré les affirmations de sa sœur sur le fait qu’il allait mieux.

Personne ne pouvait comprendre ce qu’il arrivait vraiment à celui qui semblait être l’espoir des pacifistes, mais à l’insu de tous Shu s’en était allé dans le monde des esprits où il s’était longtemps entretenu avec des personnes qui lui étaient particulièrement proche... Il s’agissait de Buni et de Toph.

« Mais qu’est-ce que je vais faire maintenant ? », demanda-t-il à son père sans pouvoir cesser de pleurer. « Qu’est-ce que je vais faire sans toi ? ».

Mais Buni le prit dans ses bras et lui sourit. « Ne pleurs pas, mon fils », dit-il de sa voix calme. « Tu as réussis ce que personne ne pensait possible, tu as mit un terme à ces combats inutiles et grâce à toi ta sœur est libre ; devant tout cela ma mort est bien peu de chose ».

« Mais pourquoi est-ce que je dois te perdre, toi aussi ? », insista le garçon. « J’ai déjà perdu grand-mère et... »

« Perdu ? », demanda la vieille femme en question. « Qui te dis que tu m’as perdu ? ». Elle lui sourit. « Je suis toujours là et je te regarde évoluer ; je suis si fière de toi mon petit... ».

Mais Shu se moquait des félicitations, tout ce qui l’intéressait s’était de rester près de ses seuls parents. Maintenant qu’ils les avaient tous les deux près de lui, il n’était plus capable de retourner dans cet endroit douloureux qu’était le monde réel. Mais Toph et Buni n’étaient évidement pas du même avis et ils discutèrent longtemps de ce qu’il devrait faire à présent.

« Ta place n’est pas ici », insista Toph. « Elle est de l’autre côté avec ta sœur et tes amis qui comptent sur toi ».

« Mais je ne veut pas y retourner », répondit le garçon toujours en larme.

« C’est pourtant ce que tu feras », lui dit son père. « Au fond de toi, tu sais que c’est la seule chose à faire ; il ne tient qu’à toi de mettre un terme à la guerre qui oppose ces deux peuples auxquels tu appartiens ».

« Et pas seulement à eux », ajouta Toph. « Tu es l’Avatar et ton âme vient de la nuit des temps ; chaque fois tu t’es réincarné au sein d’un des quatre peuple comme l’exige ce que nous appelons la Roue des Réincarnations de l’Avatar ».

« Mais je suis si fatigué », souffla Shu en serrant plus fort ses bras autour de la taille de Buni.

« Alors reposes toi », conclu ce dernier. « Lorsque tu auras fait le point, tu y verras plus clair ».

Fatigué d’avoir tant pleuré, Shu s’endormit et laissa ses soucis s’en aller le temps de quelques instants. Toph et Buni restèrent donc près de lui, veillant sur cet enfant comme ils l’avaient fait si souvent de leur vivant.


A son réveil, Shu eut le cœur brisé en voyant que ceux qu’il pensait avoir retrouvé s’en étaient de nouveau allés. Il les chercha dans les alentours, bien qu’il était conscient qu’il ne les retrouverait pas, et c’est comme ça qu’il rencontra une autre personne qui elle, lui était totalement inconnue.

Il s’agissait d’un garçon d’une douzaine d’année, la tête rasée et avec des flèches tatoué sur son crâne, ses mains et ses pieds. L’enfant s’amusait tout seul dans les arbres à sauter d’une branche à une autre et par moment il semblait à Shu qu’il était capable de voler. A chaque fois l’enfant riait aux éclats et poussait des « Houuu » et des « Haaa ».

Lorsqu’il se rendit enfin compte de la présence du nouvel arrivant, le garçon se laissa retomber en douceur sur le sol et lui fit signe de la main. Sans vraiment savoir pourquoi, Shu eut le sentiment qu’il devait lui parler et il s’approcha.

« Salut », lui dit le garçon qui souriait de toutes ses dents. « Comment est-ce que tu vas ? ».

« On se connaît ? », osa demander Shu.

« On peut dire ça », répondit l’enfant. « Et en plus ça fait quelque temps que je t’attendais ».

« Comment pouvais-tu m’attendre ? », insista Shu. « Je ne connais même pas ton nom ».

« Oh que si », rétorqua ce curieux garçon. « Et même que personne ne te connais plus que moi ». Là encore il souriait, plus espiègle que jamais. Et Shu réalisa une chose : il connaissait en effet cet enfant.

« Tu es Aang », lâcha-t-il sans en croire ses propres oreilles. « Tu es l’ancien Avatar ».

« Gagné ! », répondit l’intéressé qui sauta en l’air pour atterrir sur une sphère de vent qui lui permit de retourner dans les branches de l’arbre le plus proche.

« Mais pourquoi es-tu ici ? », s’étonna Shu. « Je pensais que tes souvenirs disparaissaient lorsque tu te réincarnais ».

« En faite je ne suis plus qu’un fragment d’âme », expliqua Aang. « Je suis une sorte de réminiscence du passé venu pour te guider ; l’Avatar Roku l’a aussi fait pour moi ».

« Mamie me l’a expliqué », dit Shu. « Mais elle disait qu’il t’apparaissait comme un vieil homme, alors pourquoi toi... ? »

« Pourquoi je t’apparaît comme au jour de mes douze ans ? », demanda Aang. « J’avoues que je n’en sais rien, mais c’est pas plus mal ; ça faisait un bye que je ne m’étais pas autant amusé ».

« Mais pourquoi est-ce que tu es là ? », insista Shu.

« Mais pour t’aider », répondit l’ancien Avatar. « Quelqu’un doit te guider pour que tu saches ce qu’il te reste à faire ».

« Laisse moi deviner », lâcha Shu. « Mettre un terme à la guerre ? ».

« Disons que les choses sont déjà bien parti pour se faire toute seule », répondit Aang. « Les deux camps sont plus que fatigué de se battre et ils feront eux-mêmes ce dont ils te croient seul capable ».

« Alors vers quelle route est-ce que tu dois me mener ? », demanda Shu, curieux.

« Tu as acquis la Maîtrise de la Terre et celle de l’Eau », expliqua Aang. « Tu ne crois pas qu’il te manque quelque chose ? ».

Shu comprit où il voulait en venir. Bien sûr, avec la disparition de tous les Nomades de l’Air deux siècles plus tôt, il ne restait personne pour lui enseigner leur Art ; personne si ce n’est le dernier Maître de l’Air.

« Tu seras donc mon prochain Maître », conclu Shu. « Par quoi est-ce que je commence ? ».

Riant aux éclats, Aang descendit de son perchoir et vint se tenir devant sa nouvelle incarnation. « C’est pas vraiment à ça que je pensais », avoua-t-il enfin. « Dans mon état je suis tout juste capable de t’apparaître, alors t’enseigner la Maîtrise de l’Air ? ». Il hocha négativement de la tête. « Tu devras trouver un Maître bien vivant pour ça ».

« Alors qu’est-ce que tu me veux ? », demanda Shu, perdu.

« Tu dois a tout prix continuer ton apprentissage de la Maîtrise des quatre éléments », expliqua Aang. « Pour le moment celle de l’Air n’est pas à ta portée, mais il te reste celle du Feu ; je ne doute pas un instant que tu en sois capable ».

« La guerre est à peine en marche de se terminer, et tu voudrais que je quitte tout pour me rendre dans la Nation du Feu pour apprendre leur Art », récapitula Shu. « C’est à croire que tu ne te rends pas compte que rien n’est encore certain lorsqu’on parle de paix ».

« Ecoute mon expérience », insista Aang. « Tout le monde est persuadé que l’Avatar est la clef de tous les problèmes. Ils le pensent tellement qu’ils en oublis qu’ils sont eux aussi capable de régler les conflits ; laisse les se débrouiller un peu et tu verras que la vie n’en sera que plus simple ».

« Mais si ils ne changent pas d’avis ? », s’inquiéta Shu.

« Crois moi », répondit Aang. « Ils ont juste besoin qu’on leur montre la voie ; en attendant, continue d’arpenter la voie de la Maîtrise des Quatre Eléments ».

Et là-dessus, l’Ancien Avatar toucha sa nouvelle incarnation au front avec son index. La seconde qui suivit, Shu se réveilla dans une chambre du Temple de la Terre avec à ses côtés sa sœur et son meilleur ami.


Tout le monde fut rassuré lorsque la nouvelle de son réveil fut annoncé, et les soins prodigué à Shu par sa sœur avaient été si efficace que ce dernier pu même se lever quelques instants et aller s’adresser aux Fils de la Terre et de l’Eau qui s’étaient réunis dans le Grand Hall. Là il leur parla de ce qu’il devait être fait pour mettre fin à la guerre qui déchirait les deux peuples et surtout combien il était important que tous comprenne que c’était à eux de travailler pour cela.

Bien sûr certains n’étaient pas tout à fait de cet avis, mais personne ne dit rien et c’est accompagné par sa sœur jumelle, Sokka et le Lieutenant Mahako que Shu retourna se reposer dans sa chambre. Avant de s’isoler, il avait annoncé que l’armée reprendrait la route dès le lendemain matin car il devait se présenter devant le Conseil de l’Eau au plus vite.

« Le Grand Sage Jing nous a apprit que trente des Gardiens du Temple de la Terre nous accompagneront jusqu’à ce que nous aillons rejoins nos navires », expliqua Mahako. « Certains des Gardiens que tu as sauvé ont même proposé de nous accompagné jusqu’au Pôle Nord afin de prouver leur désir de mettre fin aux hostilités ; Les Cinq Sages vont de leur côté envoyer un messagers au Cercle de la Terre pour leur expliquer ce qu’il se prépare et les exhorter à agir dans ce sens ».

Shu en était content, mais il hésitait à voir des Fils de la Terre poser le pied sur le sol de ceux qui pourraient les mettre à mort à la moindre occasion. Il promit malgré tout d’y réfléchir et Mahako alla rejoindre la Salle de la Terre où les Cinq Sages discutaient toujours pour se mettre d’accord sur la marche à suivre pour convaincre les plus extrémistes.

Est-ce que je peux te parler ? », finit par demander Sokka une fois qu’ils furent enfin seul »

Shu, en voyant l’air grave qu’il arborait, se doutait du sujet qu’il voulait aborder. Mais sa douleur était encore trop présente et il demanda à ce que cette discussion attende jusqu’au matin car il était exténuer.


Comme promit, les Soldats du Peuple de l’Eau et les Gardiens du Temple de la Terre avaient travaillés jusqu’à très tard dans la nuit pour s’assurer qu’ils pourraient se mettre en route dès que les Avatars en donneraient l’ordre. Quarante Fils de l’Eau avaient survécu sur les soixante qui s’étaient porté volontaires pour la mission de sauvetage mené par le Général Borak, mais leurs rangs étaient augmentés par les Gardiens du Temple qui avaient été choisit pour les accompagner. Bien sûr personne n’avait oublié ceux qui avaient trouvé la mort dans les combats qui les avaient opposé, mais l’Avatar Shu, comme un phare dont la lumière attirait les bateaux voguant sur une mer démonté, avait su trouvé les mots pour les pousser à laisser derrière eux leurs ressentiments et avancer côte à côte pour un meilleur avenir.

La route par voie terrestre se fit donc sans trop de problème, les Fils de la Terre connaissant parfaitement les routes à éviter pour ne pas croiser les Guerriers qui avaient déjà posé problèmes sur l’aller. Les navires étaient près à reprendre la mer, et douze Gardiens du Temple de la Terre embarquèrent avec eux comme l’avaient décidé les Cinq Sages. Borak étaient toujours entravé et bâillonné pour s’assurer qu’ils ne causent plus de dégâts et cette fois encore Shu monta à bord du navire du Lieutenant Mahako qui avait pourtant insisté pour qu’il embarque sur celui du Général.

« Je ne suis pas un Chef de Guerre », avait rétorqué le jeune Avatar. « Et il n’est pas question que j’agisse comme tel ».

Ils ne rencontrèrent aucun navire de la flotte de la Terre cette fois et le voyage du retour se fit donc plus rapide, mais Shu ne se faisait aucune idée, rien n’était encore joué car il restait à convaincre son peuple de ce qu’il entendait faire. Sa seule chance était de réussir à convaincre le Conseil de l’Eau...

Lorsqu’il atteignirent la citée du Pôle Nord, Shu mit tout en œuvre pour que tous se passe au mieux. Lui, Mahana, Sokka et le Lieutenant Mahako, et les trois Soldats de l’Eau qui escortaient Borak furent donc entouré par les douze Gardiens du Temple de la Terre, qui eux-mêmes étaient entouré par le reste des forces qui les accompagnaient. Personne ne savait exactement comment agir devant ce spectacle plus qu’inattendu, mais on ne les empêcha pas de passer. Ils atteignirent enfin l’endroit où se réunissait les Membres du Conseil de l’Eau qui étaient eux aussi protégé par des soldats correctement armés et près à agir.

« Comme promis, nous revenons avec Mahana », dit enfin Shu aux hauts instances de la citée. « Mais avec elle douze Gardiens du Temple de la Terre sont aussi venu tout spécialement pour entreprendre des démarches destinés à apporter la paix entre nos peuples ».

Personne ne répondit, mais Shu sentait sur lui peser les regards de tous ceux ici présent. Il continua :

« Nous avons aussi ramené le Général Borak dont l’honneur a été terni en me frappant dans le dos alors que j’avais acquis le commandement de l’armée en accord avec nos lois », dit-il. « Je suis incapable de prendre la décision qui s’impose habituellement dans ce genre de situation, alors je le remet entre vos mains pour que vous choisissez sa peine ».

Le Chef Mako regarda son petit-fils avec des yeux où se mêlaient à la fois l’étonnement et la fierté. Il se décida enfin à parler :

« Voilà quelques temps, nous avions eut l’espoir de trouver la paix », expliqua-t-il. « Et bien que cet espoir nous avait été trop vite arraché par l’enlèvement de l’Avatar Mahana, il semble que tout ne soit pas définitivement perdu ; Avatar Shu, accepteras-tu de prendre place parmi ce Conseil aux côtés de ta sœur ? ».

« Je ne le désire pas », répondit Shu. « Pardonnez moi, mais les événements auxquels j’ai participé m’ont montré à quel point mes responsabilités nécessitent des pouvoirs importants, et je dois donc partir au plus vite pour la Nation du Feu où je voudrais y apprendre la Maîtrise du Feu ».

« C’est une sage décision », approuva Mako. « Et je ne m’y opposerais pas ; maintenant si Mahana voulait bien retrouver sa place… ».

Pendant le voyage en mer, Shu avait plusieurs fois demandé à sa sœur avec qui il avait enfin pu faire connaissance de le suivre, mais celle-ci avait jusqu’à présent refusé de lui donner une réponse. Pour lui l’instant crucial venait d’arriver.

Mahana, à sa grande peine, avança pour s’installer à la place qui avait été la sienne au sein du Conseil de l’Eau.

« Je la laisse donc entre de bonnes mains », dit Shu à son Grand-père. « Et je laisse aussi à ses côtés six des Gardiens du Temple de la Terre afin qu’ils s’assurent à tout instant de sa sécurité ». Comme il en avait été convenu avant leur départ du Temple en question, six Fils de la Terre s’avancèrent à leur tour pour s’installer aussi près que possible de celle dont ils avaient maintenant la garde. Six Soldats de l’Eau s’étaient joins à eux pour s’assurer que personne n’aurait rien à y redire.

« C’est personnes sont dignes de confiance », expliqua Shu aux Membres du Conseil. « Et ceux qui m’accompagne peuvent attesté de leur bravoure au combat ; ils serviront aussi de messager lorsque chacun des deux partis aura décidé de signer un traiter de paix ».

« Nous vous remercions pour tout ce que vous avez fais pour nous », se permit de dire Mako. « Et sachez que nos pensées vous accompagneront partout où vous irez ».

« Je vous remercie, mais je ne l’ai pas fait pour vous », répondit Shu. « Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour ceux qui souffrent d’avoir perdu un frère ou une sœur, ou un père ou une mère… ». Sa voix tremblait légèrement, mais il se reprit.

« Maintenant je vous laisse discuter entre vous », conclu-t-il. « Vous seul pouvez vraiment faire avancer les choses ».

Puis il retourna dans cet endroit où il avait vécu les dernières semaines de sa vie avec son père… L’endroit était si vide maintenant, qu’il n’arrivait presque plus à le reconnaître, mais heureusement Sokka restait avec lui. Les six Gardiens de la Terre furent invité à s’installer dans une maison toute proche de la sienne, mais ils refusèrent, expliquant qu’ils avaient juré de ne pas quitter l’Avatar un seul instant.

« Il faudra t’y habituer », plaisanta Sokka. « Tout le monde t’aime maintenant ».

Shu s’autorisa un maigre sourire. Visiblement les choses n’étaient pas près d’être terminé avec cette histoire de guerre.


Fin du chapitre 8.



By Syds



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