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Les nouveaux Avatars

Chapitre IX




Le lendemain, avant que Shu, Sokka et leurs six Gardes du Corps ne quittent la maison du défunt Buni pour rejoindre le port où les attendait un navire qui les conduirait sur les terres de la Nation du Feu, le Chef Mako se présenta et demanda à parler en privé avec son petit-fils. Shu n’y vit bien sûr aucun inconvénient, et de plus pour lui voir un homme aussi fort et fière que ce chef de tribu dans un état si pathétique lui brisait le cœur.

« Est-ce que tu étais là lorsqu’il est mort… ? », demanda le vieux chef d’une voix tremblante.

« Non », répondit le garçon qui se concentrait pour ne pas lui-même fondre en larme. « Papa était à l’extérieur du Temple avec notre arrière garde… Mahako a mené son enquête et tout porte à croire qu’il est tombé en faisant son devoir… »

« C’est donc un Fils de la Terre qui l’a tué », se lamenta le père.

« Non », lâcha Shu. « Ce qui l’a tué c’est cette stupide guerre à laquelle il n’a accepté de participer que parce qu’il m’avait promit de libérer ma sœur… Il est mort à cause de moi… »

Mako prit son petit-fils dans ses bras et Shu pleura sans retenu sur son épaule. Au bout d’un moment, le vieil homme entreprit de le consoler.

« Il t’aimait comme son fils », lui révéla-t-il en essuyant les larmes qui coulaient sur les joues du garçon. « Il avait choisit de donner sa vie pour toi et je sais que dans l’autre monde il te regard sans rien regretter ».

Shu savait combien l’homme avait raison, son père le lui ayant assuré lorsqu’ils s’étaient rejoins aux frontières qui séparaient les mondes des vivants et des morts. Il expliqua alors ce dont lui et Buni avaient discuté et Mako sembla reprendre une certaine contenance à ces mots.

« Je sais que nous ne nous connaissons pas », dit le vieil homme. « Mais je garde l’espoir que nous puissions un jour partager des liens forts ; lorsque tu reviendras, nous pourrons parler et alors nous apprendrons à nous connaître ».

Et avant de partir, le vieil homme ajouta :

« Je tenais aussi à te dire que Borak allait être jugé pour son attitude qui aurait pu coûter la paix qui se forge grâce à toi », dit-il. « Mais il est important pour la société guerrière et beaucoup demandent sa libération au plus vite ; je te promet qu’il payera mais je ne puis s’assurer qu’il aura plus qu’un avertissement et un séjour en prison ».

« Peu m’importe », répondit Shu. « Je l’ai remis au conseil pour que ce soit lui qui décide quoi faire, maintenant je ne veux plus rien avoir à faire avec ce monstre... ».

« Me pardonneras-tu d’avoir arrangé son mariage avec ta mère... ? », osa enfin Hako.

Le jeune homme se fit volte-face pour le regarder dans les yeux, attendant plus d’explications.

« Voilà presque vingt ans, notre société était en danger et l’autorité du Conseil déclinait comme il le fait aujourd’hui », expliqua le vieux Chef de Tribu. « Borak était amoureux de ta mère et celle-ci n’avait de cesse de le repousser, alors il m’a proposé un arrangement : je convaincrait ma fille de l’accepter comme époux et en contrepartie il s’assurait que toute l’armée se rangeait du côté du Conseil et donc que celui-ci ne serait jamais renversé... Je l’ai fait... Ta mère m’a même facilité les choses lorsqu’elle a apprit de quoi il s’agissait... Si seulement.... »

Le vieil homme s’effondra de plus belle sur un siège et Shu en eut le cœur serré de le voir ainsi. Il vint le serrer dans ses bras, comme celui-ci avait fait avec lui quelques secondes plus tôt, et il lui assura que ce n’était pas de sa faute, que sa mère avec choisit son destin et que grâce à cela il avait grandit avec un père comme Buni... enfin Maho.

« N’arrête jamais de l’appeler Buni », lui dit alors Hako. « Il était fière du nom que je lui ai donné à sa naissance, mais celui-ci lui vient d’une vie passé à veiller sur toi et je sais que c’est celui-ci qu’il aimait le plus du fait de sa signification ; et j’ai connu le vrai Buni à l’époque où il s’est lié d’amitié avec mon fils, s’était quelqu’un de bien et un homme de principes ».

Shu et Hako se serrèrent dans leurs bras réprociquement et c’est le cœur un peu plus léger que le jeune homme parti pour le port où les attendaient plusieurs Soldats de l’Eau ainsi que Mahana et ses nouveaux Gardes du Corps.

« Alors tu es certaine de vouloir rester ? », demanda Shu à sa jumelle.

« Ma place est ici », répondit-elle avec cet air timide que Shu avait découvert depuis peu. Malgré ses pouvoirs inégalables dans la Maîtrise de l’Eau et ses dons de guérisons, elle semblait incapable de regarder dans les yeux la personne avec qui elle discutait, fut-elle son jumeau.

« Alors prends soin de toi et saches que tu pourras venir me rejoindre dès que le cœur t’en dira », lui assura le garçon. Ils se serrèrent dans les bras et se dirent au revoir. Le cœur un peu plus léger que lors de son arrivée, Shu reprenait la mer avec cette fois pour destination la Nation du Feu.


Dès que le navire appareilla au port du Dragon de l’Ouest, baptisé ainsi en l’honneur du célèbre Général Iroh qui permit au Seigneur Zuko de monter sur le trône, tous les regards se tournèrent sur Shu et le petit groupe qui l’accompagnait. Pour la première fois de sa vie, lui qui avait grandit comme n’importe quel garçon de ferme pour ensuite devenir une simple arme de guerre pour les Soldats du Peuple de l’Eau, il était porté au rang de Gardien des Éléments : le nom de l’Avatar étaient maintenant sur toutes les lèvres.

Lui n’avait jamais voulu de ce titre, mais les semaines qui s’étaient écoulé lui avaient montré combien les simples gens avaient besoin de savoir que quelqu’un pourrait les guider si le besoin s’en faisait sentir. « Si seulement j’étais resté l’un de ces gens simples », pensa-t-il aussitôt. La vie à la campagne lui manquait et il doutait qu’un jour il puisse oublier ce qu’il était pour vivre aussi tranquillement qu’à cette époque.

Pour le moment il marchait entouré de Sokka et de ses Gardes du Corps, suivant l’émissaire qui leur avait été envoyé du palais, et c’est impressionné qu’ils entrèrent dans ce qu’on leur apprit être la première cours extérieur du palais.

« Le palais de la Majesté est entouré de huit cours intérieurs protégé par une première muraille octogonale », leur expliqua l’émissaire. « Puis viennent huit cours extérieurs elle aussi protégé par une nouvelle muraille qui donne vers les jardins ; nous y faisons pousser toutes le plantes que l’on peut trouver dans le royaume ».

Shu trouva la partie des jardins qu’ils traversèrent tout bonnement superbe. Les jardiniers avaient visiblement pris soin de faire correspondre les couleurs de tous les végétaux. Mais c’est dans la première court extérieur que le jeune ne su plus quoi penser. Tout le long de la route qu’ils devaient traversé, se dressait plusieurs centaines de Soldats en armures et aussi immobiles que des statues. Ils franchirent la muraille qui conduisait à la première cours intérieur et firent face à l’entrée du plus gigantesque des palais qui leur avait été donné de voir. On y accédait par un long escalier pour arriver dans un hall qui surpassait de loin celui du Temple de la Terre, et il y régnait une chaleur insoutenable qui était dû aux innombrables braseros et torches qui s’y trouvaient.

« Si vous voulez bien me suivre », leur dit le guide. « Nous allons maintenant nous rendre dans la salle du trône ». Les tapisseries accrochées sur les murs portaient toutes l’emblème de la Nation du Feu. Et c’était aussi le cas de ce long rideau pourpre devant lequel se trouvait un trône. Le siège du Maître des lieux était lui aussi placé devant un rideau, mais celui-ci était de feu. Sur le trône se trouvait un vieil homme à l’air sévère.

Devant le Conseil de l’Eau, qui lui était constitué de plusieurs membres, Shu ne s’était pas sentit plus hésitant et mal à l’aise que face à cet homme seul.

« Comme vous me l’avez demandez, Seigneur », lui dit l’émissaire. « Voici l’Avatar Shu ». Le Seigneur du Feu posa un regard calculateur sur les nouveaux venus qui n’osèrent pas prononcer le moindre mot. Après un long instant, il finit par parler. « Soyez les bienvenus dans mon palais, Avatar », dit-il doucement. « Comme vous l’aurez compris, je suis le Seigneur de la Nation du Feu Qi, fils du Seigneur Zuko ».

Shu s’inclina respectueusement et le vieil homme continua :

« En temps normal, il aurait été plus avisé de laisser vos gardes du corps à l’extérieur de cette salle », expliqua-t-il. « Mais j’imagine que vous n’êtes pas coutumier de ce genre d’usage et je ne vous en tiendrais donc pas rigueur ; si vous craignez pour votre sécurité, ne doutez pas un instant que mes propres gardes surgiront au moindre problème ».

« Je vous pris de m’excusez », demanda Shu en s’inclinant à nouveau. « Seulement je me suis tellement habitué à la présence de ces hommes que je ne m’étais pas rendu comptes que cela pourrait poser quelques problèmes... ».

« Ne vous excusez pas », lui intima le vieil homme. « Votre titre vous oblige à vous montrez fort en toute situation ». Il dû remarquer la petite grimasse que fit le jeune homme car il ajouta : « Et même si cela n’est pas à votre goût, ceux qui vous entour attendent de vous que vous soyez un meneur et non un exécutant ».

« Je m’en souviendrais », promit Shu.

« Maintenant si nous parlions de la raison de votre venu ? », demanda le Seigneur du Feu. « En temps normal il aurait été de mon devoir de vous enseigner la Maîtrise du Feu ; je ne doutes pas un instant que vous soyez ici dans ce but bien précis ». Là encore Shu ne dit rien. « Mais je suis trop vieux pour cela, alors je chargerais mon fils le Prince Ryû de faire de vous un Maître du Feu digne de ce nom ».

« Comment pourrais-je vous remercier ? », demanda Shu à cet homme qui ne mâchait visiblement pas ses mots et qui parlait sans détours.

« En devenant vite un Avatar digne de ce nom et en mettant un terme à la guerre qui déchire votre peuple et celui de la Terre », répondit le Seigneur. « La guerre est un poison ; mon peuple est bien placé pour le savoir ». Et il ordonna à l’émissaire de conduire ses invités dans leurs quartiers. S’inclinant encore une fois, Shu et tous ceux qui l’entouraient quittèrent la salle du trône sans un mot.

Ce soir là, étendu sur une chaise longue installé au balcon de sa chambre, Shu regardait les étoiles. Bien que Sokka étaient comme toujours auprès de lui –il dormait dans la chambre d’à côté– Shu n’arrivait pas à se sentir heureux. Bien sûr il avait réussit à libérer sa sœur, c’était important, mais pour cela il avait perdu celui qu’il avait toujours considéré comme son père. Sokka était comme lui sans terre ni famille, et plus il y pensait plus il voyait en lui son seul vrai port d’attache.

« Qu’est-ce que me réserve l’avenir à présent ? », demanda-t-il aux étoiles.

« La vrai question est de savoir ce que toi tu lui réserve ». Shu se tourna pour voir apparaître un jeune homme de son âge qui portait une sorte de kimono rouge. Les cheveux rasés pour ne former qu’une petite queue de cheval à l’arrière du crâne, il avait tout du soldat sans peur et sans reproche dont le visage ne trahissait aucune émotion. « Je m’appelle Ryû », dit-il. « Et mon père m’a annoncé que je devrais commencer l’entraînement du nouvel Avatar dès demain ; je voulais seulement savoir à quoi tu ressemblais ».

« Moi c’est Shu », répondit l’intéressé en lui tendant la main. « Se sera pour moi un honneur de recevoir ton enseignement ».

« Dis plutôt un calvaire », lança Ryû en faisant comme si il n’avait pas vue la main qu’on lui proposait. Puis il s’installa sur la chaise que Shu venait de quitter et lança : « Alors comme ça tu es un Maître de l’Eau ! ».

« Disons plutôt que je me débrouille », avoua Shu en s’installant sur la rambarde de pierre du balcon.

« La règle veut que l’Avatar soit Maître de son Elément avant d’en apprendre un autre », coupa Ryû. « Tu ne pourra jamais évoluer correctement sinon ; le mieux que tu es à faire est de parfaire la Maîtrise que tu as déjà et de revenir plus tard ».

« En fait je suis déjà un Maître de la Terre confirmé », se sentit forcé de préciser Shu.

« Un fils de l’Eau qui manie la Terre mieux que l’Eau ? », résuma le Prince quelque peu septique.

« J’ai eût une vie assez compliqué », se contenta de répondre Shu en s’étirant avant de bailler sans retenu. Si Ryû s’échinait à faire comme si il n’était pas vraiment là, lui n’allait pas se gêner pour en faire autant.

« Je n’en doute pas un seconde ». Ryû sembla réfléchir quelques instants. « Je vais m’installer dans ta chambre », dit-il. « Pour t’enseigner ce que je sais, je dois comprendre ta manière de penser et ainsi savoir ce qui marchera ou ne marchera pas avec toi ; vivre ensemble nous fera le plus grand bien ».

Shu ne semblait pas du même avis, mais il ne dit rien. Au bout du compte il aurait ce que l’Avatar Aang l’avait envoyé chercher ici : la Maîtrise du Feu.


Sokka avait passé la journée suivante tout seul, occupé à améliorer sa Maîtrise de l’Eau pendant que Shu était parti du coté des jardins privés du Seigneur du Feu pour y étudier celle du Feu avec le Prince Ryû. Sokka n’aimait pas ce drôle de personnage qui semblait s’être monté la tête tout seul à cause de ses titres pompeux... Puis il se morigéna de ses pensés qui, il le savait, trouvaient leurs sources dans sa jalousie. Voilà trop longtemps qu’il vivait tout seul, rejeté et abandonné par tous, et depuis qu’il s’était lié d’amitié avec Shu il avait du mal à supporter que d’autres approche celui-ci de trop près. Il avait juste peur qu’on lui retire cette amitié toute nouvelle et qui pouvait sembler si fragile.

« Si tout pouvait être aussi facile qu’un coup de sabre », pensa-t-il en fendant l’air du sien.

Tandis qu’il faisait ses exercices, il sentait peser sur lui les regards des Soldats du Feu et des serviteurs du palais qui se trouvaient tout proche. Mais aucun n’osa le déranger, si ce n’est l’un des nouveaux Gardes du Corps de l’Avatar qui lui proposa de se joindre à lui.

« Les autres sont resté avec l’Avatar et le Prince », expliqua-t-il. « Mais comme ils n’ont pas vraiment besoin de nous, j’ai demandé l’autorisation de te rejoindre ».

Sokka s’en étonna. Il n’avait en effet jamais vraiment essayé de parler avec les six Fils de la Terre si ce n’est pour leur transmettre les instructions de Shu.

« Il parait que tu es le petit-fils d’une Guerrière Kyoshi », enchaîna-t-il. « Est-ce que c’est vrai ? ».

« Oui », répondit le jeune Maître de l’Eau toujours plus mal à l’aise. « Comment est-ce que tu l’as su ? ».

« J’ai tendance à laisser traîner mes oreilles », expliqua rapidement l’homme. « Je suis né à Kyoshi ; tu y es déjà allé ? »

« Non », dit Sokka. « La guerre a commencé juste après ma naissance ».

« Tu adorerais Kyoshi », se contenta de dire le Gardien du Temple. « Moi-même j’ai hâte d’y retourner ». Et sans que Sokka ne puise s’y préparer, il enchaîna. « Et si on commençait ? ».

Il dégaina son sabre et se mit en garde. Ne sachant pas trop quoi faire d’autre, Sokka leva le sien et alors commença un petit duel improvisé. Les passes d’armes se succédèrent rapidement et bientôt le sabre de Sokka lui fut arraché des mains.

« Tu es vraiment bon », commenta le vainqueur en rengainant son arme. « Tu sais ce qu’il te manque c’est un peu plus d’expérience ». Il tendit une main ouverte en disant : « Moi c’est Shyko ».

« Sokka », répondit l’intéressé en prenant la main qu’on lui tendait. « Enchanté ».

« Merci pour l’exercice », finit Shyko. « Je retourne auprès de l’Avatar, je n’aime pas m’absenter trop longtemps ; les autres n’arrêtent pas de me le reprocher, même si ici notre présence n’est pas vraiment nécessaire ».

« Shu ne te diras rien à ce sujet », le rassura Sokka.

« C’est sûr », approuva Shyko en riant. « Si ça ne tenait qu’à l’Avatar Shu, on serait reparti depuis longtemps pour le Temple de la Terre ».

Et il s’en retourna d’où il venait. Sokka devait avouer qu’il le trouvait plutôt sympathique, mais aussi assez bizarre... Puis il retourna à ses exercices en solitaire. La journée passa donc très lentement, voir trop à son goût, mais Shu finit par revenir en même temps que le soleil se couchait. « Est-ce que ça c’est bien passé ? », lui demanda-t-il. Shu répondit par une drôle de grimace avant de dire que maintenant il savait respirer. Bien sûr Sokka ne comprenait pas ce dont il voulait parler, mais comme son ami ne semblait pas décidé à s’expliquer, il n’insista pas.

« Que dirais-tu d’un petit duel ? », proposa-t-il. « Au sabre ou à l’Eau ? C’est toi qui choisit ».

« Enfin un peu d’exercice », souffla Shu presque soulager. Il se mit en position et le sol trembla.

« Tu veux jouer franc-jeu », commenta Sokka en tirant d’un puit tout proche une masse d’eau qui ondula autour de lui comme un serpent gigantesque. Et il attaqua en envoyant plusieurs flèches d’Eau que Shu stoppa en dressant un mur de pierre qu’il poussa ensuite en direction de son adversaire. Celui-ci sauta sur le coté et cette fois c’est des flèches de Glace qu’il envoya. Shu se contenta de les dévier de son pied pour ensuite faire surgir du sol plusieurs poteaux de roche que Sokka évita en zigzagant.

« Tu m’as habitué à mieux », se moqua-t-il en approchant rapidement.

« J’arriverais pourtant à te battre », rétorqua Shu en frappant l’air de son poing. Cela eut pour effet de projeter un impressionnant bloc qui se fragmenta en d’innombrables morceaux lorsque Shu ouvrit violemment le poing. En face de lui Sokka érigea une barrière de glace qui, si elle fut pulvérisée, lui permit de ne pas être atteint par les missiles minéraux.

Ils continuèrent ainsi encore un bon bout de temps, chacun faisant ce qu’il pouvait pour battre celui qui lui faisait face. Ryû, suffisamment en retrait pour les observer sans se faire remarquer, réfléchissait à ce qu’il devrait faire dès le lendemain. Shu avait vraiment tout ce qu’il fallait pour faire un bon Maître du Feu : il était vif, intelligent et il savait se montrer patient autant que obéissant. Tout cela il l’avait montré au cours de cette journée qui s’était écouler et qu’il avait passé au sommet de la tour nord du palais où Ryû lui avait dit de se concentrer, debout avec les jambes écartés et les poings au niveau de la taille, et de respirer jusqu’à ce qu’on lui dise de s’arrêter.

Aussi étrange que cela pouvait paraître, cet exercice était le meilleur moyen pour un Maître de savoir si son élève était près à apprendre. Par ce simple exercice, Shu avait apprit à contrôler son souffle, ce qui était la base de la Maîtrise du Feu, mais Ryû, lui, avait apprit que Shu serait capable de résister à ce sentiment de puissance qui pouvait faire tourner la tête à beaucoup de jeune Maître du Feu. Mais malgré tout il ne voulait pas précipiter les choses et il décida que la leçon de demain serait la même que celle d’aujourd’hui. Après tout il avait bien dit à son élève que son apprentissage serait un vrai calvaire.

Il ne faisait pas ça par sadisme, seulement bientôt ce jeune Avatar devrait participer à la guerre qui opposait son peuple à celui de la Terre ; Ryû se devait de l’y préparer.


Fin du chapitre 9.



By Syds



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