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Fan Fic

Les nouveaux Avatars

Chapitre I




Dans ce qui est aujourd’hui appelé le Temple de la Terre, et qui fut jadis la demeure de l’Avatar dans l’une de ses précédentes incarnations, Toph était une fois de plus assise au milieu d’une tripoté d’enfants de tous âges et impatients de l’entendre raconter l’histoire du dernier Avatar. Ce n’était bien sûr pas un exercice très difficile, non seulement parce qu’elle y avait joué un rôle presque majeur, mais aussi parce que c’était toujours cette histoire que ses élèves lui demandaient. Et comme tous les soirs, elle commença par ces mots qu’elle avait elle-même entendus de la bouche d’une vieille amie.

« L’eau, la Terre, le Feu et l’Air », dit-elle entement en traçant les symboles des quatre éléments sur le sol avec son doigt. Elle était aveugle, mais cela ne l’avait jamais empêché de « voir » ces symboles gravés dans la pierre des murs du Temple et de pouvoir les reproduire sans difficulté. « Il y a très longtemps ces quatre peuples vivaient en harmonie. Mais un jour la Nation du Feu décida de passer à l’attaque ».

Pas un bruit ne venait troubler cette histoire si chérie par cette génération qui avait eut la chance de ne jamais connaître les horreurs de la guerre. Son auditoire déjà sous le charme, elle continua : « Seul l’Avatar, Maître de ces quatre Eléments pouvait mettre fin à la guerre. Mais juste au moment où on avait besoin de lui, il disparut ».

Sentant dans la terre les battements de cœurs des jeunes enfants accélérés à l’approche du moment tant attendu, la vieille femme ne pu s’empêcher de sourire. Après un très maigre temps d’arrêt, elle poursuivit son récit. « Cent ans plus tard, le Grand Maître de l’Eau, Katara de la Tribu du Pôle Sud et son frère, Sokka, qui étaient alors tous les deux des adolescents, ont découvert le nouvel Avatar : Un Fils de l’Air appelé Aang. Et même si à cette époque sa Maîtrise de l’Air était exceptionnelle, il avait encore beaucoup à apprendre avant de sauver qui que ce soit. Mais Katara était certaine que Aang pouvait sauver le Monde ».

« Est-ce qu’elle est devenu son amoureuse ? », osa demander une petite fille avec une voix timide. La question provoqua quelques rires par-ci par-là, et le sourire de Toph s’élargit tandis qu’elle se rappelait ses amis à l’époque de leurs rencontres. « Ils s’aimaient, oui », répondit-elle. « Mais tous les deux étaient promis à des destinés exceptionnels et malgré tout leur amour ils choisirent de faire passer les intérêts du plus grand nombre avant le leur ; c’est ainsi que l’on reconnaît les vrais héros, ne l’oubliez jamais ». Beaucoup acquiescèrent tandis que les plus grands attendaient la suite, patients.

« Hier vous nous avez racontez comment l’Avatar Aang avait été grièvement blessé par la Princesse Azula », se permit de rappeler l’un d’eux. « Comment ont-ils réussit à s’en sortir en vie ? ». Toph se remémora ce passer si lointain à présent. « Là encore Katara nous a montré combien elle était digne de la confiance que lui témoignait l’Avatar. Elle est parvenue à fuir à la dernière minute en emportant Aang avec elle, et ensuite nous avons fuis Ba-Sing-Se grâce à Appa. Nous avons ensuite trouver refuge parmi le peuple de la Nation du Feu ; quel meilleur endroit pour se cacher de sous le nez de ceux qui veulent nous atteindre ? ».

Les enfant étaient impressionné par tout ce qu’elle acceptait de leur raconter. Elle poursuivit son récit pendant encore de longues minutes, répondant à chacune de leurs questions, et arriva le moment tant attendu : Le Duel entre l’Avatar et le Seigneur du Feu.

« Aang était un puissant Maître de l’Air, et sa Maîtrise de l’Eau et de la Terre s’étaient considérablement amélioré au court de ses nombreuses aventures », leur expliqua-t-elle. « Mais il n’en était pas de même avec la Maîtrise du Feu qu’il craignait plus que tout au monde depuis le regrettable accident où il avait brûlé les mains de Katara. Bien sûr il avait accepté de rompre sa promesse de ne plus jamais manier le Feu afin de suivre la voie de l’Avatar, mais personne ne peut réellement contrôler ce qu’il n’aime pas, et le Seigneur du Feu Ozai avait très vite remarquer ce détaille qu’il exploita au maximum ».

« Mais comment a-t-il pu gagner ? », s’inquiéta un garçon de six ou sept ans.

« Là encore il remporta la victoire grâce à ses amis et tous ceux qui étaient là pour le soutenir », répondit la vieille femme. « Alors que lui était entrain de combattre le Seigneur Ozai dans son palais, les armées unifiés des Tribus de l’Eau et des Royaumes de la Terre affrontaient la plus terrible armada de la Nation du Feu. Tous le monde était comme lui, luttant pour un avenir meilleur où vous pourriez vivre en paix. Je me trouvais à ses côtés à cette époque, tout comme Katara et Sokka, ainsi que le Prince Zuko et le Général Iroh. Ce dernier se sacrifia ce jour là pour protéger son neveu qu’il aimait comme son fils et devant l’horreur de cette mort, Aang se dépassa et choisi d’étreindre une bonne fois pour toute la Maîtrise des quatre Eléments et c’est seulement alors qu’il parvint à renverser son adversaire ». Un garçon se laissa aller aux larmes mais l’un de ses aînés se chargea de le consoler en silence. Devant ce spectacle, jamais Toph n’avait été aussi fier d’avoir combattu si longtemps pour cette génération.

« Les derniers jours du conflits furent couronné par l’espoir », continua-t-elle. « Zuko avait officiellement succédé à son père et il s’efforça de calmer les conflits entres les peuples ; Aang ne fit pas moins car il choisit cinq Membres de chaque peuple à qui il donna le nom de Sages. Il leur donna pour mission de former de nouveaux Maîtres des Eléments afin que tous, qu’ils soient issues des Tribus de l’Eau, des Royaumes de la Terre ou de la Nation du Feu, puissent recevoir une éducation qui leur permettrait de profiter le leur héritage ». Tous buvaient ses paroles et cela lui donna la force de continuer ce qu’elle avait à leur dire… Elle était vieille et elle n’était pas sûr de pouvoir un autre jour leur dire ces mots si importants pour leurs relations futurs avec les autres peuples.

«  Vous faîtes parti de ces privilégiés qui peuvent aujourd’hui apprendre la Maîtrise de la Terre dans ce temple où sièges les Cinq Sages dont je fais moi-même partie, et n’oubliez jamais que tout cela n’a pas été possible parce que l’Avatar nous l’a imposé, mais parce que tous les peuples se sont unis dans un grand et magnifique projet : se soutenir les uns les autres pour maintenir l’Equilibre entre les quatre Eléments et ses peuples ».

Certains ne réagirent pas, trop jeune pour comprendre le sens de ses paroles, mais d’autres se redressaient et gonflaient leur poitrine. Ce n’était pas par orgueils mais par respect pour ceux qui leur avaient permis d’être ici ce soir là… Puis plusieurs dirent qu’une colonne de lumière bleue était apparut au-dessus de la plus haut tour du Temple. Parmi les élèves c’était la panique, mais la multitude d’ondes qu’elle percevait dans le sol lui apprenaient que c’était partout la même chose, et pas seulement dans les alentours du Temple de la Terre. Dans tout le globe, quelque soit le lieu ou l’heure, les membres des quatre Nations avaient apprit la nouvelle de la mort mais aussi et surtout de la réincarnation de l’Avatar. Une larme coula sur le visage parcheminé par les ans de Toph.

« Ainsi tu nous a quitté », dit-elle dans un murmure. « Mais comme chaque fois tu nous reviens sous une nouvelle apparence… ». Puis elle se leva pour rejoindre les autres Sages de la Terre qui s’étaient déjà rassemblés dans le temple pour discuter de la marche à suivre. Avant de quitter ses élèves paniqué, elle demanda aux plus vieux d’emmener leurs camarades plus jeunes dans leurs dortoirs.

A son entrée dans la Salle de la Terre où devaient se réunirent les Cinq Sages afin de discuter des affaires importantes du Temple, tous s’inclinèrent avec respect, même Jing qui était pourtant le Chef des Cinq ; malgré son âge avancé de cent quatre ans, elle restait le plus puissant Maître de la Terre qui ait existé.

« Nous venons d’apprendre la nouvelle du Retour de l’Avatar », commença Jing. « Normalement ce serait un jour heureux pour nous, mais les choses ne sont plus ce qu’elles étaient aujourd’hui ».

« Nous savons que le nouvel Avatar fera parti du peuple de l’Eau -la roue des réincarnations de l’Avatar est claire à ce sujet- et donc que nous ne pouvons, ni ne devons, rien faire », se sentit-elle obligé de préciser.

« Vous connaissez la situation délicate entre notre peuple et celui de l’Eau », poursuivit Segun, un autre Sage. « Il ne tient qu’à nous de faire en sorte que l’Avatar ne participe pas à ce conflit ». Toph et le Sage Segun s’étaient déjà disputé à bien de reprises à ce sujet. En effet, depuis quelques temps maintenant, le Royaume de la Terre avait commencé à tenter de repousser les limites de son territoire à cause de l’accroissement trop rapide de la population, et bien entendu les membres des Tribus de l’Eau voyaient d’un mauvais œil que les Fils de la Terre empiète sur leurs océans.

« Et que comptez-vous faire ? », se moqua la vieille femme. « Enlever le nouvel Avatar avant qu’ils ne mettent la main dessus ? ». Seulement Jing n’eut pas la réaction à laquelle elle s’attendait. « Nos discussions nous ont précisément conduites à cette option ». La réponse troubla Toph comme rien d’autre n’aurait réussit à le faire. « Comment osez-vous ne serait-ce que penser cela ? », demanda-t-elle en s’efforçant de garder son calme.

« Cela n’est pas seulement notre décision », répondit Jing. « Nous avons été chargé par le Cercle de la Terre de former l’Avatar ».

Toph était sous le choc. Constitué à l’époque où Aang s’était battu pour stopper la Nation du Feu, le Cercle de la Terre rassemblait tous les rois régnants sur les Fils de la Terre… Imaginer que des hommes si illustres puissent se permettre de prendre de telles décisions la révoltait. Tout comme le fait que les Cinq Sages du Temple de la Terre puissent faire passer leur devoir pour le Cercle avant celui pour l’Avatar qu’ils avaient fait le vœu de servir.

« Comment osez-vous ? », s’insurgea Toph.

« Nous, nous doutions que votre lien avec l’ancien Avatar soit un obstacle pour votre compréhension de notre but », continua Jing. « Mais ne vous méprenez pas ; nous ne voulons pas le supprimer mais de le conduire sur le chemin de l’Avatar sans qu’il ne subisse l’influence de nos ennemis ». Toph se força à ne pas répondre à cela et fit surgir un siège de pierre du sol. Personne ne parla, lui laissant le temps de réfléchir sur ce qu’elle devait faire. « Notre priorité devra être le bien être de l’Avatar », finit-elle par dire au grand soulagement de Segun qui s’attendait à ce qu’elle se révolte contre la décision de leurs rois.

« C’est déjà le cas », dit Segun d’une voix mielleuse. Toph n’en doutait pas une seconde… Ne pouvant absolument rien faire contre cette décision qu’elle trouvait absolument inadmissible de la par de ceux qui avaient juré de vouer leur vie à seconder l’Avatar, elle se leva, fit disparaître le siège qu’elle avait appelé, et sortit du Temple après avoir salué les quatre Sages. Lorsqu’elle fut seule et assez éloigné dans les jardins du Temple, elle fit ce qu’elle n’avait pas fait depuis bien des années. Porté par sa Maîtrise de la Terre, elle « courut » vers le nord en provoquant une sorte de glissement de terrain. En quelques pas, elle franchissait les lieux qui allaient la conduire à Ba-Sing-Se où elle n’était pas allée depuis des années ; là-bas elle était certaine de trouver l’Ambassadeur du Peuple de l’Eau, et alors elle pourrait aller trouver le nouvel Avatar afin de s’assurer que personne ne tente rien contre lui.


Elle voyagea longtemps, tout le reste de la nuit et la journée entière avant d’atteindre la magnifique Ba-Sing-Se. De nombreux Guerriers de la Terre tentèrent de la stopper sans savoir ce qu’elle voulait car ils ne pouvaient pas laisser n’importe qui entrer dans la citée fortifié, mais elle était bien trop rapide et surtout bien trop déterminer pour les laisser se mettre en travers de son chemin. Puissant ses forces dans la Terre, elle les balaya de son chemin et se présenta dans la partie de la ville réserver aux hauts instances du royaume.

« Conduisez moi au Seigneur Fu, de la Tribu de l’Eau », ordonna-t-elle à un simple garde. «  Je dois discuter d’une affaire importante avec lui ». Le Garde la regarda d’un mauvais œil. Visiblement même si il s’agissait d’un Ambassadeur protégé par les lois du Royaume, Fu restait un fils de l’Eau et il était donc mal vu de vouloir lui parler. Le Garde demanda à la « vieille folle » de se présenter et de lui révéler le sujet de cette discussion. « Je m’appel Toph et je suis l’un des Cinq Sages du Temple de la Terre », répondit-t-elle sur un ton impérieux. « Et le sujet de ma venu ne regarde que moi ! ».

Réalisant combien la personne qu’il avait en face de lui était importante, le Garde se confondit en excuse et la conduisit sans attendre vers l’une des demeures réservés aux personnages importants de la citées. La maison du Seigneur Fu était comme n’importait quelle autre maison, mais on la reconnaissait facilement car les vitres avait été brisé par des pierres et quelqu’un avait écrit « Fils de l’Eau » sur la porte avec de la peinture noire. Toph dit au Garde qu’il pouvait à présent retourner à ses occupations et elle s’en alla frapper à la porte. Personne ne répondait, mais ses sens lui disaient que quelqu’un était à l’intérieur. Elle insista mais là encore personne ne répondit.

A bout de patience, elle frappa du pied et, alors que ce pied en question s’enfonçait dans le sol, une grosse épine rocheuse en surgit pour fracasser la porte de bois qui vola en éclat. L’épine de pierre se renfonça dans le sol tandis qu’elle en ressortait son pied et c’est le plus normalement du monde qu’elle entra dans la maison. Alerté par le bruit du bois qui éclate, un homme au crâne dégarni et aux et au regard fatigué mais en colère, arriva en tenant un bâton de bois qu’il s’apprêta à utiliser contre l’importun qu’il ne reconnu qu’au dernier moment.

« Toph », dit-il en s’inclinant rapidement. « Pourquoi ne pas vous être annoncé ? ».

« Il aurait fallu que vous vous décidiez à venir m’ouvrir », répondit Toph plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Elle se radoucie donc et demanda : « Pourquoi en sommes-nous arrivé là ? ».

Fu s’installa sur une petite chaise, cédant enfin à la lassitude. Toph vint s’assoire près de lui et posa une main réconfortante sur son épaule.

« Les choses étaient tellement plus simples lorsque nous étions jeunes », lâcha Fu en un murmure.

« Plus simple ? », plaisanta Toph. « C’est sûr qu’on s’amusait bien dans nos combats contre les soldats du Feu ».

Fu sourit, conscient du ridicule de ses paroles face à celle qui avait combattu avec l’Avatar. Il inclina la tête. « J’ai fais tout ce que je pouvais », dit-il au bord des larmes. « Mais je ne suis qu’un vieil homme que personne n’écoute… ».

« Je suis près à t’écouter, moi », lui assura Toph. « Explique moi ce qu’il s’est passé depuis notre dernière rencontre ».

« L’accroissement de la population des Fils de la Terre a causé quelques problème qui ont poussé le membres du Cercle de la Terre à faire surgir la terre du fond des mers, et donc de repousser les océans où ont toujours vécus les miens », expliqua Fu. « Seulement le niveau de la mer augmente et menace nos cité, et toutes mes tentatives de faire renoncer le Cercle à concrétiser ses projets ont été avortés ; maintenant certains membres du Conseil de l’Eau parlent d’entrer en guerre ».

Toph réfléchit à ce qu’elle venait d’apprendre. Le Conseil de l’Eau dont venait de parler Fu était constitué des membres les plus importants des deux Tribus de l’Eau confondus, et il comprenait aussi bien des Maîtres de l’Eau que des Guerriers ou encore des Artisans en tous genres.

« L’Avatar est revenu », dit-elle enfin. « Et certains ont peur que vous ne le fassiez intervenir dans ce conflit ».

« Certains en on en effet parlé », avoua Fu. « Mais les Cinq Sages de l’Eau refusent toutes les options allant dans ce sens ; ils restent fidèle à leur parole de n’agir qu’en faveur de l’Avatar ».

« Je dois parler au Conseil de l’Eau », lui apprit Toph après un moment. « Peux-tu arranger ça pour moi ? ».

« Un bateau pas aujourd’hui même pour la Pôle Nord », répondit Fu. « Ma fille sera du voyage ; la tension est trop palpable pour une fille aussi fragile ». Toph ne dit rien et acquiesça. Deux heures plus tard elle montait à bord du navire qui allait la conduire à la capitale de la Tribu du Pôle Nord.


Là-bas, au beau milieu d’un groupe d’icebergs gigantesques, se dressait la capitale en question. Façonné dans la glace par les Maîtres de cet élément, la citée était plus que déconcertante pour Toph qui « voyait » en se reposant principalement sur les vibrations qui parcouraient le sol. Plus aveugle que jamais, Toph, en sa qualité de Sage de la Terre et aussi et surtout de vieille amie de Katara, l’ancien Grand Maître de l’Eau, avait été autorisé à être accompagné par Maho, le fils du Chef de la Tribu en personne. A sa demande, il l’emmena sans tarder au chevet de la femme que l’on soupçonnait d’être la mère du nouvel Avatar.

« Mais je voudrais vous prévenir que vous allez avoir une drôle de surprise », l’avertit le jeune homme en relevant la toile de tissu qui faisait office de porte. Et il avait raison. Dans un landau reposait non pas un mais deux enfants : un garçon et une fille. « Des jumeaux ? », demanda-t-elle en posant ses mains douces sur les enfants. « Mais dans toute l’histoire de l’Avatar cela… ».

« Cela n’était jamais arrivé », conclu un homme qui était entré à son tour dans la chambre des enfants. Toph se souvenait de qui appartenait cette voix, c’était Hako, le Chef de la Tribu de l’Eau. Il s’adressa ensuite à Maho.

« Je suis venu annoncer que ta sœur est morte des complications de l’accouchement » dit-il la voix tremblante. « Karine nous a quitté ». Toph ne dit rien et se concentra uniquement sur les nouveaux nés qui se mirent alors à pleurer, comme si ils avaient comprit ce qui venait d’être dit.

« Vous devez faire protéger ces enfants », dit-elle après un moment. « Si on apprend que l’Avatar s’est réincarnée dans le corps de deux enfants… ».

« Rien ne prouve qu’il sont tous les deux l’Avatar », coupa le Chef Hako. « Seul les années pourra nous apprendre lequel des deux a hérité des pouvoirs de… ».

« Je sens la même présence dans chacun d’eux », expliqua Toph. « Je vous assure que tous les deux possède une parcelle de l’âme de l’Avatar ; je reconnaîtrais l’aura de Aang entre mille ».

« Que nous conseillez-vous dans ce cas ? », demanda Hako à la surprise de Toph. Si il y avait bien quelqu’un dont il aurait dû se méfier c’était bien elle, qui faisait parti du Royaume de la Terre.

« Vous étiez aux côtés le l’Avatar Aang lorsqu’il a combattu le Seigneur Ozai », expliqua le Chef de la Tribu du Pôle Nord comme si il avait lu dans ses pensés. « Mais même lorsque la guerre était terminée, vous reveniez régulièrement pour rendre visite au Grand Maître Katara… Pendant toutes ces années nous avons apprit à vous faire confiance et nous fier à vos décisions ; aidez nous à protéger les nouveaux Avatars ». L’homme était sincère, c’était certain, et Toph se força à ne pas céder à la panique de savoir la vie de ces deux enfants peser sur ses épaules.

« Je suis totalement impuissante ici, sur l’eau », expliqua-t-elle. « Mais sur terre très peu de choses sont capables de me faire peur ; je ne cherche pas à me montrer présomptueuse, mais je suis la seule à pouvoir protéger celui qui devra partir… ». Hako ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire et il ne le cacha pas. « Celui qui devra partir ? », demanda-t-il. « Vous ne pensez tout de même pas à les séparer ! Il s’agit de mes petits-enfants ! ».

« Voyez-vous un autre moyen pour que les autres peuples ne s’affrontent pas pour l’avoir de leur côté ? », personne de répondit et elle continua : « Je sais déjà que les Maîtres de la Terre vont tenter d’enlever le nouvel Avatar, mais si ils apprennent en plus qu’il y en a deux… ».

Elle n’en dit pas plus. Cela n’était pas nécessaire car tout le monde le savait et après une longue discussion à laquelle ne participa que les plus important membres de la Tribu, tout le monde fut d’accord pour qu’elle parte au plus vite avec le garçon vers une destination que personne ne connaîtrait. « Mais n’oubliez pas que je ne suis qu’une vielle femme », se sentit-elle forcé de faire remarquer. « Je partirais accompagner par l’un de vos Maîtres de l’Eau ; il devra être à la fois jeune et compétant car lorsque je mourrais, ce sera lui qui devra éduquer l’enfant ».

C’est donc avec un enfant dans les bras et Maho, le fils du Chef Hako, qu’elle partie sur un vaisseau qui devait la déposer sur la terre ferme. Elle était vieille mais elle se savait suffisamment forte pour lui apprendre ses secrets de la Maîtrise de la Terre, et Maho prendrait plus tard le relais pour la Maîtrise de l’Eau. Les choses étaient écrites, maintenant le tout était que rien ne vienne troubler l’apprentissage de ces deux jumeaux que l’on était contraint de séparer à cause de la folie des hommes.


Fin du chapitre 1.



By Syds



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