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Les nouveaux Avatars
Chapitre II
Le vieux Roma était connu pour être particulièrement bougon, près à rouspéter après n’importer qui et pour n’importe quoi, mais cette fois on devait avouer que c’était pour une bonne raison. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il hurlait à qui voulait bien l’entendre que quelqu’un s’amusait à le rendre fou en usant de la Maîtrise de la Terre pour calfeutrer toutes les ouvertures de sa chaumière, mais là c’en était trop car celui qui l’avait déjà suffisamment malmené avait trouvé le moyen de faire se dresser sa maison au sommet d’un piton rocheux haut de cinq mètres.
« J’exige de connaître le coupable ! », hurla-t-il au milieu de la place du village où les autres habitants étaient tenaillés entre la compréhension et l’amusement. « Le responsable doit recevoir la correction qu’il mérite ! ».
Personne ne connaissait l’identité du responsable et Roma fut bientôt obliger de retourner dans sa chaumière après que la vieille Katara la lui ait fait redescendre. Quand à elle, Katara retourna dans sa propre maison où l’attendaient son beau-fils Buni et son petit fils Shu. Ils vivaient tous les trois depuis maintenant seize ans et personne ne trouvait quoique ce soit à leur reprocher. Katara était un Maître de la Terre confirmé qui utilisait ses talents pour le bien de la communauté et Buni et Shu travaillaient aux champs.
« Quelqu’un a encore voulu se jouer de ce pauvre Roma », expliqua la vieille femme en s’installant à la même table que les deux hommes. Shu parut soudainement tendu et il continua de fixer son assiette. Buni le regarda en souriant.
Shu et Buni se ressemblaient beaucoup et pourtant tout le monde pensait qu’il devait plus tenir de sa mère défunte que de lui. Ils étaient tous les deux assez grand, d’une largeur d’épaule respectable sans pour autant être trop importante et la couleur burinée de leur peau montrait qu’ils avaient passé leur vie sous un soleil tenace. Leurs cheveux bruns leurs tombaient à tous les deux sur les épaules et si les yeux de Buni étaient d’un marron et si foncé qu’ils en devenaient noir, ceux que Shu étaient d’un bleu pareil à celui de l’océan. Le fils était aussi espiègle que le père était posé.
« Pourquoi faut-il toujours que tu t’en prennes à lui ? », finit par demander Katara. « Je sais qu’il n’est pas facile à vivre, mais il ne mérite pas les misère que tu lui fais subir ». Shu ne dit toujours rien et se concentra plus encore sur son assiette, mais malheureusement pour lui Katara n’était pas d’humeur à le laisser s’en tirer aussi facilement. Elle frappa du pied et le jeune homme se retrouva pratiquement enterré, seule sa tête était encore visible.
« Mais mamie… », se plaignit-t-il en implorant son père du regard pour qu’il prenne sa défense.
« Il n’y a pas de « Mais mamie », jeune insolent », coupa la grand-mère sur un ton sans réplique. « J’ai beau te dire que tu ne dois en aucun cas montrer tes capacités aux autres, toi tu t’obstines à n’en faire qu’à ta tête ! Quand comprendras-tu ? ». Puis elle tapa de nouveau du pied et Shu fut rejeté de terre pour être rattrapé par son père.
« C’est facile pour toi », se plaignit le jeune adolescent. « Toi tu n’es pas obligé de te contrôler à chaque instant pour ne pas utiliser tes pouvoirs par accident ! Tu ne sais pas ce que c’est que la frustration de continuer de se montrer plus faible que l’on ne l’ait en vérité ! ». Katara ne dit rien mais son expression se fit plus hésitante pendant l’espace d’un instant. La seconde d’après elle sembla sur le point de pouvoir écraser son petit-fils d’un simple geste.
« Je ne veux rien savoir », se mit elle à hurler. « La prochaine fois que j'apprends que tu as utilisé tes pouvoirs sans ma permission, tu le paieras si cher pendant tes entraînements que tu regretteras les travaux des champs ! Est-ce bien compris ? ». Résigné, Shu acquiesça et sortit dehors en claquant la porte en bois.
« Tu ne devrais pas être aussi dur avec lui », fit remarquer Buni à sa belle-mère. « Rappel toi comment tu étais à son âge… ».
« C’est facile pour toi », lança Katara en s’asseyant sur une chaise. « Toi tu passe ton temps à jouer avec lui et c’est moi qui dois jouer le rôle de la méchante ! ». Puis Katara soupira, révélant son très grand âge et la fatigue qu’elle dissimulait derrière son caractère. « Va le voir et parle lui », se radoucit-elle après quelques secondes. « Essais de lui expliquer pourquoi c’est important que personne ne le sache ; on pourrait le dénoncer et il serait alors forcé d’aller combattre… J’ai peur que les bruits qui cours ne soient vrais, qu’il veuille vraiment s’engager dans l’armée régulière... ».
Buni sorti à son tour, à la fois pour faire ce qu’on lui demandait, mais aussi pour ne pas voir les yeux aveugles de sa « belle-mère » laisser échapper des larmes de chagrin à l’idée de perdre sa raison de vivre. Shu était au bord de la rivière et jetait nonchalamment des petites pierres dans l’eau pour calmer sa frustration. Ce n’était pas la première fois que son père le voyait agir comme ça. « Crois-tu vraiment que te fâcher avec Katara va changer quoique ce soit à la situation ? », demanda-t-il en jetant lui aussi une pierre dans l’eau. Pour toute réponse, Shu en lança une autre.
« Elle s’inquiète pour toi », expliqua Buni. « Les peuples de l’Eau et de la Terre sont en guerre ; tu ne voudrais pas être enrôler de force, n’est-ce pas ? ». La encore Shu ne répondit pas, mais comme il n’avait plus de pierre, il choisit de s’asseoir tranquillement au du bord de l’eau.
« Mais c’est toujours pareil », lâcha-t-il enfin. « J’en ai assez de toujours devoir faire attention ; et n'oublies pas que moi, j’ai participé aux combats l’année dernière lorsque les soldats du peuple de l’Eau sont venu nous attaquer. Si c’est nécessaire je prendrais de nouveau les armes contre ceux qui désirent brûler nos maisons ! ».
« Je sais », lui assura son père qui, lui, avait refuser de se battre à l’époque. Ils restèrent là sans rien dire pendant quelques minutes, puis Buni donna une gifle dans l’eau pour en asperger son fils qui, plutôt que de se rembrunir, choisit de l’imiter. Et bientôt tous les deux furent totalement trempé et Buni alla même jusqu’à pousser le garçon dans l’eau. Riant aux éclats, ils rentrèrent enfin dans leur petite maison faite dans un seul bloque de pierre. C’était bien sûr l’œuvre de Katara.
« Je suis désolé », dit ensuite Shu à sa grand-mère. « Je promets de ne plus recommencer ».
Pour toute réponse, la vieille femme le prit dans ses bras et lui dit d’aller se sécher avant d’aller au lit.
Ce soir là, Shu fit le plus étrange des rêves qui lui avait été donné de faire. Il voyait une jeune fille d’à peu près son âge qui avait été enfermé au sommet d’une gigantesque tour situé dans les montagnes. Elle était belle, plus belle que toutes les jeunes filles qui vivaient dans son village, et comme lui elle avait les yeux bleus comme le ciel. Il avait l’impression de la connaître, et son cœur se serait à la voir pleurer toutes les larmes de son corps.
Le lendemain matin, après avoir exécuté comme chaque jours ces mouvements fluides dérivé du Tai Chi que lui avait enseigné son père pour lui apprendre à entretenir son corps comme son esprit, il raconta son rêve à sa grand-mère qui ne pu s’empêcher de se moquer de lui. « Il y a pourtant assez de jeune filles dans la région pour que tu ne t’en invente pas une ! », s’était-elle permit de faire remarquer. Mais elle-même était impressionnée par la description faite par son petit fils de cette inconnue.
Puis Shu parti travailler aux champs avec son père et d’autres hommes du village parmi lesquels se trouvait Roma. Cette vieille carne soupçonnait Shu plus que jamais, mais il était contraint de se taire par manque de preuve. La journée se passa comme à l’accoutumer, chacun travaillant ensemble en se lançant des pics de temps à autres au sujet des jeunes filles qui faisaient tourner la tête des garçons ou, pour le cas de Buni, des enfants turbulents qui avaient l’habitude de se faire remarquer dès que l’occasion se présentait. Mais tout cela semblait être gâché par l’habitude qu’avait prit Roma à s’amuser au dépend de Buni.
« Alors il parait que ton fils veut s’engager dans l’armée », dit-il sur un ton moqueur. « Visiblement il y en a au moins un dans ta famille qui possède un minimum de courage ! ».
Buni ne releva pas la pique et continua de travailler comme si de rien n’était. « C’est vraiment bizarre que tu n'aies pas voulu prendre les armes alors que nous étions attaquer », continua Roma. « C’est à croire que tu préférais laisser tes amis mourir plutôt que de… »
« Ça suffit, Roma ! », le coupa un autre fermier. « Buni n’a rien à voir avec cette guerre ; certaines personnes ne sont pas faites pour se battre ».
« C’est le moins qu’on puisse dire », railla le vieux Roma en se saisissant de sa pelle pour se remettre lui aussi au travail. Mais il avait été trop loin et Shu était bien décidé à le lui faire comprendre. Sans se soucier le moins du monde de l’âge de Roma, le jeune homme le poussa violemment.
« La prochaine fois que tu veux t’en prendre à moi, tu n’auras qu’à me le dire en face ! », rugit-il plus ivre de colère qu’il ne l’avait jamais été. Roma, en s’en prenant à son père, avait évidement chercher à l’atteindre lui, et cela était d’autant plus difficile à supporter que lui-même avait osé faire cette remarque à son père la veille.
« Fils de lâche ! », rugit Roma. « Toi et ton père vous n’êtes que des… ». Il n’en dit pas plus car Shu le frappa au visage d’un très bon crocher du droit. Tout de suite, les autres hommes qui l’entouraient l’agrippèrent pour l’empêcher de continuer et comme il n’arrêtait pas de se débattre au point de les frapper eux aussi, il reçut quelques coups de poings dans l’estomac destiné à le calmer pour de bon.
Devant cela, Buni ne pouvait plus rester inactif et c’est à la surprise de tous qu’il agrippa le premier venu pour lui faire exécuter un demi-tour complet et l’immobiliser avec le bras derrière le dos. L’instant suivant il jetait sa victime, un ami de longue date, sur le coté pour en saisir un autre, et encore un autre, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il se retrouve devant son fils totalement éberlué par le spectacle qu’il venait d’offrir.
« A quoi bon se battre et finir par tuer ceux qu’on aime ? », demanda-t-il autant pour son fils que pour les autres qui restaient interdit devant celui qu’ils avaient crus n’être qu’un simple fermier. « La guerre n’apporte jamais que le sang et la mort ; trop de vies ont été gâche par cette folie ». Et il dit à son fils de retourner à la maison sans plus dire un mot. Shu s’exécuta, n’osant toujours pas faire de commentaire, et tandis qu’ils allaient quitter le champ qu’ils avaient commencé à retourner, Roma se redressa en hurlant sa rage de s’être fait ridiculisé par un « bâtard » et son « lâche » de père. Il avait ensuite ramassé une grosse pierre qu’il lança.
« Apprends à viser ! », se moqua Shu en se retournant. Et Buni le jeta sur le côté pour lui éviter de terminer écrasé par deux Chevaux-autruches totalement incontrôlables. Il s’avéra que le projectile avait atteint un serpent-des-champs qui, désappointé, s’était un peu trop intéressé aux bêtes de traie et elles s’étaient rapidement emballé.
Prit de panique, les chevaux-autruches, qui tiraient la carriole où était entreposés le gros de l’outillage, se mirent à ruer sans que personne ne puisse les calmer et encore moins les stopper. Mais ce n’était pas la peur de perdre de bons outils qui provoqua l’agitation des travailleurs. C’était parce que cette vieille bourrique de Roma n’avait rien trouvé d’autre à faire que de se trouver sur le chemin des montures rendues incontrôlables. Shu et le vieux Roma se détestait cordialement, ce n’était pas un secret après la scène qui venait de se dérouler, mais c’est pourtant pour le sauver qu’il se condamna aux yeux de tous.
Sans réfléchir, il exécuta un mouvement de la main et un mur haut de deux bons mètres surgit juste devant le vieil homme paralysé par la peur. La carriole se fracassa sur ce bouclier minéral dans l’incompréhension la plus totale.
« C’est toi ? », lui demanda un autre homme aussi choqué que impressionné. Et Shu su alors qu’il avait fait la plus grosse bêtise de sa vie. Terrifié, le garçon se tourna vers son père qui le saisit par le bras pour le forcer à quitter les lieux. « Pauvre idiot », lâcha Buni. « Combien de temps mettront les soldats pour apprendre ce que tu as fais ? ». Tous les deux rentrèrent aussi rapidement que possible chez eux, et lorsqu’ils eurent expliqué ce qu’il s’était passé à Katara, celle-ci réagit si vite que Shu resta interdit.
« Vas chercher les sabres », dit-elle à Buni qui se rendit dans sa chambre pour revenir avec deux sabres dont les fourreaux et les pommeaux étaient décorés des emblèmes des quatre éléments. Et à Shu, la vieille femme demanda de prendre toutes les provisions qu’ils pourraient transporter. Le garçon obéit sans poser de question et il remplit trois sacs à dos pendant que Buni sortait pour aller remplir des gourdes à la rivière.
« Ils arrivent », les avertit ce dernier en revenant sur le seuil de la porte. Katara et Shu surent tout de suite qu’il voulait parler des Guerriers de la Terre. Si il y avait bien une chose à reconnaître aux Guerriers des Royaumes, c’était qu’ils ne perdaient jamais de temps lorsqu’il s’agissait du recrutement. « Prépare toi », dit la vieille femme à son petit fils. Puis ils quittèrent la maison.
« Arrêtez-vous », ordonna alors le Chef de la dizaine d’hommes qui était arrivé sur des chevaux-autruches. « Par ordre du Cercle de la Terre, nous venons chercher le Fils de la Terre, Shu ! ». Pour seule réponse, Katara leva violemment les mains au ciel et apparut une barrière haute de presque trois fois la taille d’un homme qui les coupa des soldats.
« A la rivière », cria Buni en courant. Shu était terrorisé et cela s’empira lorsque les Guerriers de la Terre enfoncèrent le mur pour les rattraper. Arriva alors quelque chose qui laissa le garçon encore plus stupéfait que lorsque que son père avait maîtrisé plusieurs adversaires sans difficulté un peu plus tôt dans le champ. L’air résolu, Buni exécuta des mouvements rapides et gracieux, et l’eau de la rivière suivit ses gestes comme si elle était douée de vie. Pour lui qui avait été formé à la Maîtrise de la Terre, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : son père était un Maître de l’Elément Aquatique.
Sous le choc, il vit son père manier l’eau aussi facilement que lui était capable de le faire avec la terre, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, d’étranges tentacules d’eau se chargèrent de dévier les blocs de roche que les soldats leurs envoyaient. Ces derniers furent ensuite emportés par une puissante vague qui se glaça instantanément. Les Guerriers de la Terre étaient si abasourdis qu’ils ne dirent rien avant que le trio ne soit lui-même emporté par un mouvement de terre provoqué par Katara.
Juché sur cette petite colline qui se déplaçait plus vite que des chevaux-autruches, Shu trouva enfin la force de parler. « Mais qu’est-ce qui se passe ? », demanda-t-il paniqué. « Et pourquoi t’es un Maître de l’Eau ? ». Buni ne répondit rien et préféra indiquer un lieu sûr à Katara qui les y emmena sans broncher. Il s’agissait d’un petit bout de plaine près de laquelle coulait le fleuve où naissait la rivière qu’ils venaient de quitter. Katara s’effondra sur le sol épuisé par l’effort qu’elle venait de fournir. « Respire », lui dit son petit-fils inquiet de la voir haleter. Et à son père, il demanda encore : Comment as-tu fais ? ».
« Buni est un Maître de l’Eau », se chargea de répondre Katara en se serrant la poitrine. « Je n’en ai plus pour longtemps… ». Shu était plus terrifié que jamais, mais il ne dit rien et sa grand-mère continua difficilement : « Je t’aime, Shu », dit-elle les larmes aux yeux. « Et je te supplies de me pardonner… Tu es l’Avatar… Tu as… », et elle ne pu rien dire de plus car son cœur était bien trop faible et elle mourut dans les bras de Buni. Shu continua de tenir la main de sa grand-mère, et son père lutta contre ses émotions pour le forcer à se reprendre. « Les fils de la Terre vont finir par revenir », dit-il en étendant la vieille femme sur le sol avec tout le respect qu’elle méritait. « Elle était le plus Grand Maître de la Terre qu’il m’a été donné de rencontrer », commença-t-il avec un léger tremblement dans la voix. « Mais elle était surtout la meilleure des amies et une femme d’honneur ».
Ensuite Shu, trop bouleversé par tout ce qu’il lui était arrivé en si peu de temps, fit comme si il n’était qu’un automate et à la demande de son père, il manipula la terre pour lui façonner une tombe au-dessus de laquelle se dressait une pierre tombale où il était écrit ces quelques mots dicté par Buni :
Si gît Toph, un Grand Maître de la Terre.
Et de sa propre initiative, Shu ajouta juste en dessous :
Si gît Katara, une amie et une Grand-mère.
Après un dernier adieu, Buni força encore une fois son fils à sortir de son état quasi-léthargique et ils quittèrent tous les deux celle qui s’était fait appelé Katara pour rejoindre le fleuve, puis Buni érigea un solide pont de glace qui leur permit d’atteindre l’autre rive. Shu vit son père faire disparaître ce pont une fois qu’ils furent passés et enfin il trouva la force de parler :
« Qui suis-je ? », demanda-t-il. « Et qui tu es, toi ? ».
Buni se laissa quelques secondes pour réfléchir et répondit :
« Tu t’appelles Shu, fils de Borak et de Karine de la Tribu du Pôle Nord », dit-il. « Et moi je suis Maho, fils de Hako, le Chef de notre Tribu ; ta mère était ma sœur aîné ».
« Mais c’est impossible », s’emporta Shu au bord des larmes. « Je suis un Maître de la Terre, comme Grand-mère ! ». Buni tenta de le serrer dans ses bras pour le consoler, mais Shu se dégagea. « Je ne peux pas être l’Avatar… ». Et il s’effondra, les nerfs à vifs.
« Nous avions prévu de te l’expliquer depuis longtemps », avoua Buni. « Mais à chaque fois nous avons retardé ce moment pour que tu n’aies pas à souffrir inutilement ; nous ne voulions pas que ce soit aussi violent ». Mais Shu ne voulait rien entendre et il remplaça sa peine par la colère d’avoir été trahit depuis si longtemps.
« Pourquoi devrais-je te croire ? », se mit-il à crier. « D’après toi tu n’es même pas mon père, alors qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas un autre mensonge ? ». La terre autour de lui tremblait sous le poids de sa colère, et Buni tenta de le calmer en lui rappelant les paroles de Katara sur le contrôle de ses émotions. « Calme toi », finit-il pas lui dire. « Tu dois te calmer ou tu vas nous tuer tous les deux ». Et il avait raison. Déjà des pics rocheux sortaient du sol, la terre se déchirait et des blocs de pierre sifflaient dans l’air au risque de les percuter.
Réalisant ce qu’il se passait, Shu se concentra pour endiguer le flux de vibrations qui se dégageaient inconsciemment de lui pour se répandre dans le sol en proie à ses émotions. Lorsqu’il eut réussit, il vit que le paysage avait été définitivement bouleversé au poing que même le court du fleuve s’en était trouvé altéré ; l’eau était même gelé par endroit. « Tu es l’Avatar », lui répéta Buni. « Ton rôle est de maintenir l’équilibre entre les éléments, et pour t’y aider tu as reçus un pouvoir proportionnel à la tâche ».
« Mais que se passera-t-il si je n’arrive pas à me contrôler ? », lui demanda Shu.
« Tu apprendras », lui assura Buni en ramassant leurs affaire. « Mais pour le moment nous devons disparaître avant que les Guerriers de la Terre ne nous rattrapent ; n’oublis pas qu’ils me voient à présent comme un ennemi ».
Ils se mirent donc en route, en silence. A un moment Buni voulu dire quelque chose pour réconforter le garçon qui s’était un peu éloigner pour pleurer de son côté, mais il se retint. Shu avait besoin de faire le point avec lui-même maintenant que tout son monde s’écroulait. Après un moment, il rejoint Buni.
« Est-ce que tu m’as raconté la vérité pour maman ? », demanda le garçon. « Lorsque tu m’en parlais ? ». Buni lui passa un bras autour des épaules. « Chacun des mots que j’ai prononcé à son sujet étaient vrais », lui assura-t-il en s’autorisant un maigre sourire. « A partir de maintenant je ne te cacherais absolument plus rien et cela quelque que soit la question que tu me poseras ».
Hésitant, Shu le prit au mot et demanda :
« Est-ce que j’ai des frères et sœurs ? ». Le sourire de Buni s’élargit. Il n’avait pas remarqué à quel point celui qu’il aimait comme son propre fils avait grandit.
Fin du chapitre 2.
By Syds
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